Électeur à ans ; président à
Vanessa vient d’échanger un amoureux de ans contre un nouveau chevalier servant du même âge alors qu’elle compte douze mois de plus, tandis que Marianne souhaite débaucher dans ses isoloirs des mineurs de ans. Vanessa, c’est Paradis ; Marianne, c’est la République. Deux grandes consommatrices d’hommes. La chanteuse a horreur de la solitude. La République ne pense qu’à rajeunir ceux qui lui font la cour. La dernière fois, c’est Giscard qui avait eu l’idée géniale d’abaisser l’âge du vote de à ans. Avec le résultat qu’on connaît qui avait profité à Mitterrand comme si les majeurs de l’an s’étaient défendus de vouloir manifester leur gratitude à l’égard de celui qui leur ouvrait les urnes. Reste à déterminer qui, en mai prochain, pourrait bénéficier de cette réforme. Pour le savoir, on ne peut que s’adresser aux instituts de sondages qui ne savent plus rien du tout. À ans, les jeunes auront-ils envie de faire leur devoir électoral et, si possible préalablement, de s’intéresser un peu à la politique ? À moins que pour séduire les jouvenceaux, les partis lancent sur le marché des candidats ayant l’âge minimum pour briguer la magistrature suprême, c’est-à-dire ans. Dans cette hypothèse, la passation de pouvoir pourrait avoir lieu à Disneyland et l’heureux élu que, comme tous ses prédécesseurs on ne réélira pas, prendre sa retraite
à ans…