Une journée en campagne
ET SI HOLLANDE SOUTENAIT... MACRON ?
Au cas où le signal envoyé hier soir par François Hollande (il s’est affiché dans un théâtre parisien en compagnie de la ministre de la Culture au moment où se déroulait le deuxième débat de la primaire de gauche), n’était pas assez clair, il suffisait de se plonger dans la lecture du Journal du dimanche. Dominique Villemot, avocat et ami du chef de l’État, y indiquait : « Il se prononcera fin février ou début mars. Mais François Hollande va probablement soutenir Macron [...] Je ne vois pas quel autre candidat il pourrait soutenir». Avant, pour faire bonne mesure, de rétropédaler partiellement : interrogé par Le Figaro, il a dit « démentir formellement ». « Tout ce qui est dit dans cette interview n’engage que moi et personne d’autre, et surtout pas le Président. »
« GOÛT D’INACHEVÉ »
Si une telle perspective semble surréaliste, il semble en tout cas que le locataire de l’Elysée n’arrive pas à se résigner à cette fin de quinquennat, certainement à des années-lumière de ce qu’il pouvait imaginer en . En ouverture du sommet Afrique-France, samedi à Bamako, il a glissé une phrase qui ne figurait pas dans la version écrite de son discours : « [...] Je ressens un goût d’inachevé qui aurait dû, finalement, justifier d’autres prétentions »,rapporte Le Monde. Qui indique aussi : « Devant ses proches, le président confie parfois son amertume depuis un mois. “Il est en train de se rendre compte de la connerie qu’il a faite, décrypte l’un de ses intimes. A un moment, il a craqué, ça s’est joué dans sa tête, il a eu peur de la piste noire. [...] Et maintenant il s’en veut.” » Au point de vouloir contrer Valls, qui lui a forcé la main, en jouant la carte Macron ?