La taille ne compte pas
Williams : , m. Acker : , m. Les deux meneurs du HTV sont des « petits ». Ce qui ne les empêche pas d’être souvent associés sur le parquet, avec succès. « Ils sont rapides, donc chiants à défendre pour l’adversaire », lance Kyle Milling. Maurice Acker, deuxième plus petit joueur de Pro A après David Holston (Dijon), approuve : « J’aime jouer avec Akeem. Je suis plus un passeur, lui un scoreur. Quand on est ensemble, on est difficile à prendre. On a tous les deux une mentalité de meneur, avec beaucoup d’agressivité. »
« Je rentrais chez moi et je pleurais » Le mini-meneur a appris très tôt à faire avec sa taille, sur les playgrounds de Chicago. « Quand j’avais ans, je jouais toujours avec des gars plus grands, plus vieux, plus forts. Ils me brutalisaient, je rentrais chez moi et je pleurais. Mais j’ai continué à jouer avec cette bande et ils m’ont accepté. Ils m’ont aidé à devenir le joueur que je suis aujourd’hui », se souvient Acker. Qui détaille : « Je sais que ma taille peut être un inconvénient, notamment en défense. C’est dur de prendre des rebonds et les adversaires peuvent me “poster”, ce qui n’est pourtant pas beaucoup arrivé en Pro A... Mais je n’ai jamais eu peur d’un vis-à-vis. Face à des grands, j’essaie d’utiliser mon QI basket, mes aptitudes pour shooter, passer... Si je suis le plus petit, je dois aussi être le plus intelligent, le plus rapide. Tout ce qui me donne une chance, en fait, d’évoluer dans des bons championnats. » À ans, l’ancien élève de l’université de Marquette, champion de France de Pro B l’an dernier avec le HTV, a traîné ses cm jusqu’à l’élite française, après avoir aussi goûté à la coupe d’Europe avec les Bakken Bears (Danemark).