Var-Matin (Grand Toulon)

Un bâtiment Totem pour la French Tech Côte d’Azur L’événement

Avec l’inaugurati­on le 19 janvier de ce bâtiment, lieu de rencontres et d’échanges des startups du numérique, la French Tech Côte d’Azur continue à tracer son chemin Un lieu pour faciliter la vie de l’entreprene­ur.

- KARINE WENGER kwenger@nicematin.fr

Le coq et le colibri, emblèmes de la French Tech Côte d’Azur, ont fait leur nid à Valbonne Sophia Antipolis dans le nouveau bâtiment Totem. Ce lieu de 900 m2 sera officielle­ment inauguré le 19 janvier prochain. Fabrice Moizan, coprésiden­t, avec Eric Léandri, de la French Tech CA, et Valérie Groues qui succède à Jean-François Chapperon, directeur délégué de la FTCA, font le tour du propriétai­re. « La French Tech Côte d’Azur avait l’impératif de proposer un bâtiment Totem dans l’année afin de garder la labellisat­ion, explique Fabrice Moyzan, par ailleurs CEO de Gayatech. Ce bâtiment, auparavant centre administra­tif de Sophia Antipolis – il abritait Team Côte d’Azur, le Symisa… –, était disponible. Et ce choix a fait l’unanimité. On s’est dit que ce lieu deviendrai­t celui des startupers, de la R&D et que la Maison de la Métropole à Paris serait son pendant business. »

Un lieu de rencontres

Les métropoles French Tech ayant toutes leurs spécificit­és, chacune est libre d’utiliser son bâtiment Totem comme elle l’entend. « Nous n’en ferons pas un espace de coworking, détaille Valérie Groues, mais ce sera un lieu de vie dédié aux startupers de la French Tech Côte d’Azur. » Pour éviter la solitude des dirigeants d’entreprise une fois sortis des incubateur­s et des pépinières, « Nous allons continuer cette dynamique d’échanges, reprendell­e, faire en sorte que les startups puissent rencontrer

d’autres entreprise­s. Pour l’heure, nous n’utiliseron­s que 300 m2 du bâtiment mais nous nous agrandiron­s au fur et à mesure. Le bâtiment Totem est financé par la French Tech CA et fera office de relais où chacun viendra chercher des informatio­ns, échanger, se réunir, rencontrer des investisse­urs, organiser des réunions... Dans cette optique, nous allons mettre en place des permanence­s de la BPI, d’Ernst & Young, de la Caisse des Dépôts… » « Ce qui, dans le cadre des startups, est très important, souligne Fabrice Moyzan. Les jeunes dirigeants ont besoin de conseils dans la gestion de leur boîte. Notre but est de permettre à des entreprise­s qui sont dans une économie en plein boom de se développer. Si on n’aide pas les startups du numérique, l’innovation ne sera plus en France. Nous sommes, après Paris, le 2e vivier de startups en France. 20 % des emplois en France sont occupés par des entreprise­s du numérique et dans le départemen­t, cela représente 23 000 postes. Sur la Côte d’Azur, le chiffre d’affaires généré par le numérique est supérieur à celui du tourisme: 3,8 Mds€. Difficile de se passer de ce secteur d’activité. Outre son rôle de conseil auprès des jeunes pousses, Valérie Groues fera le lien avec le ministère de l’Économie, et se fera l’écho du territoire et d’être le porte-voix des entreprene­urs à Paris. » À peine les cartons sont-ils posés que l’échéance de la présidenti­elle se profile à l’horizon. Le coq et le colibri risquent-ils d’y laisser des plumes ? « Non, pas vraiment. Que ce soit de la droite ou de la gauche, je n’ai pas entendu un seul politique déclarer qu’il ne s’intéressai­t pas aux entreprise­s. Et qui plus est du numérique », indique Valérie Groues. Et Fabrice Moyzan d’ajouter : « A chacune de ses interviews, Emmanuel Macron parle de la French Tech et il y a quelques jours, François Fillon était déplacé à Las Vegas pour le CES… » En attendant les élections, place, jeudi, à l’inaugurati­on.

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