Aux États-Unis, massifs défilés anti-Trump
Des centaines de milliers de personnes ont participé hier aux États-Unis aux « Marches des femmes » organisées pour la défense des droits civiques et contre le président Donald Trump, investi la veille. La manifestation, née d’un simple appel sur Facebook émanant d’une grand-mère, Teresa Shook, et organisée le lendemain de l’investiture du Républicain, témoigne à elle seule de la fracture de la société américaine. Dans la capitale, où avait lieu le plus grand rassemblement, 275 000 voyageurs avaient pris le métro en fin de matinée, soit 50 % de plus que pour l’investiture la veille à la même heure. Et en fin d’après-midi, les organisateurs estimaient la participation à 500 000 personnes.
De nombreuses personnalités
Plusieurs personnalités figuraient dans les rangs du cortège, dont l’ancien secrétaire d’Etat John Kerry, qui a quitté ses fonctions vendredi. « Je ne pense pas que [Trump] ait accédé au pouvoir. Le pouvoir est ici» ,a lancé le cinéaste Michael Moore. «Je [vous] respecte [Donald Trump], mais je demande que vous me souteniez, moi, ma soeur, ma mère », a ajouté l’actrice Scarlett Johansson, en référence aux violents propos misogynes tenus durant la campagne par le nouveau président. La chanteuse Madonna y a également fait une apparition surprise, et joué deux chansons. D’autres manifestations avaient lieu à Boston, New York, Denver et Los Angeles – 150 000 personnes – et Chicago où, compte tenu de l’affluence – 250 000 personnes recensées par les organisateurs –, la marche s’est transformée en rassemblement statique. Enfin, des défilés similaires ont réuni des dizaines de milliers de personnes d’autres grandes villes du monde entier, comme Sydney, Londres ou Paris (lire ci-contre). «L’espoir, pas la peur», « merci de vous lever, de vous exprimer et de marcher pour nos valeurs [...] Important comme jamais. Je crois vraiment que nous sommes toujours plus forts ensemble » ,a tweeté l’ancienne rivale démocrate de Donald Trump, Hillary Clinton.