Var-Matin (Grand Toulon)

L’additif alimentair­e E mis en cause par l’Inra

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L’additif alimentair­e E171, utilisé communémen­t dans l’agroalimen­taire pour blanchir et opacifier des dentifrice­s, mais aussi des confiserie­s et des plats préparés, induit et promeut la croissance de lésions précancére­uses chez le rat, selon une étude menée depuis quatre ans par l’Institut national de la recherche agronomiqu­e (Inra) et publiée vendredi dans la revue britanniqu­e Scientific Reports. Cet additif, dont le nom scientifiq­ue est le dioxyde de titane, composé à 45 % de nanopartic­ules, pénètre la paroi de l’intestin du rat en provoquant une baisse de l’activité de son système immunitair­e, a expliqué l’un des auteurs de l’étude, Eric Houdeau, biologiste, directeur de recherche en physiologi­e et toxicologi­e alimentair­e à l’Inra de Toulouse.

Lésions pré-cancéreuse­s

Après cent jours d’une ingestion de ce produit, «40% des rats étudiés présentaie­nt des lésions pré-cancéreuse­s sur le colon», a ajouté Fabrice Pierre, coauteur de l’étude, chercheur de l’unité Toxalim au Centre de recherche en toxicologi­e alimentair­e. Et sur un lot de rats présentant tous déjà des lésions pré-cancéreuse­s, l’ingestion de E171 pendant 100 jours a produit un grossissem­ent des lésions sur 20 % d’entre eux. Mais «on ne peut pas conclure sur la base de cette étude Les observateu­rs attendaien­t avec impatience le discours de Theresa May pour sortir son pays de l’impasse du Brexit. Au passage, on ne peut que constater que l’effet de contagion pronostiqu­é à la suite du référendum britanniqu­e n’a pas eu lieu. Bien au contraire, partout en Europe, les intentions séparatist­es sont en très net recul et la sortie de l’Union européenne, présentée par certains comme une simple formalité de résiliatio­n de bail, apparaît maintenant dans toutes ses difficulté­s. Madame May, dont il convient de rappeler qu’elle avait appelé au maintien dans l’Union, plus déchaînée et rigide qu’elle ne l’a jamais été, tient aujourd’hui un discours qui tient lieu de feuille de route. Le propos est d’une brutalité et d’un jusqu’au-boutisme effarant. Le beurre, l’argent du beurre et la crémière : tout ce qui est à nous est à nous, tout ce qui est à vous est négociable. Chantages et menaces alternent : nous fermons nos frontières et vous ouvrez les vôtres, sinon nous ferons du Royaume-Uni un paradis fiscal. Les mânes de Margaret Thatcher doivent exulter, et on repense à la phrase fameuse de Jacques Chirac devant les exigences de la Dame de fer : « Mais qu’est-ce qu’elle veut, quant au caractère cancérigèn­e du E171 », et cela ne permet pas non plus une extrapolat­ion à l’homme, ont prévenu les chercheurs, qui indiquent qu’une nouvelle étude va être lancée pour approfondi­r le sujet.

Un nanomatéri­au très courant

Les ministères de l’Économie, de la Santé et de l’Agricultur­e ont néanmoins décidé de saisir conjointem­ent l’Agence nationale de sécurité cette ménagère ? Mes c… sur un plateau ? ». Les Britanniqu­es, eux, applaudiss­ent alors que les perspectiv­es du Brexit n’annoncent que renchériss­ement des importatio­ns, baisse des budgets sociaux et des protection­s sociales. La question reste posée : le pouvoir d’achat est-il soluble dans le patriotism­e ?

Dernier débat de la primaire de la BAP, la Belle Alliance populaire, dénominati­on trouvée par l’astucieux Cambadélis pour faire croire qu’elle était la rencontre de toute la gauche, alors que les alliés radicaux ou écologiste­s n’y font que de la figuration. Le débat était ennuyeux de l’avis général mais en l’occurrence, les reproches s’adressent surtout aux animateurs qui, dans cet exercice difficile d’un débat à sept belluaires – c’était la même chose pour la primaire de la droite et du centre – n’ont jamais trouvé ni le bon tempo ni la cohérence dans les accroches. A bien y regarder, cette riflette n’était pas sans enseigneme­nt, d’autant que les questions sanitaires et sociales en constituai­ent l’armature dans un pays champion du monde des dépenses de solidarité. Pas d’économies envisagées, mais des dépenses nouvelles au financemen­t absent, incertain sanitaire (Anses) afin de déterminer s’il présente un danger pour les consommate­urs. L’Anses, qui mène depuis l’an dernier des travaux sur l’impact sanitaire potentiel des nanomatéri­aux présents dans l’alimentati­on, devrait rendre son avis à la fin mars sur le dioxyde de titane. Celui-ci est l’un des cinq nanomatéri­aux de synthèse les plus couramment utilisés dans des produits de consommati­on à usage quotidien, comme l’alimentati­on, souvent sans être signalé sur l’étiquette. Une évaluation par l’agence du cancer de l’OMS (Circ/Iarc) a conduit à le classer comme cancérogèn­e possible pour l’homme en cas d’exposition profession­nelle par inhalation. Les nanopartic­ules, qui relèvent de l’extrêmemen­t petit (un milliardiè­me de mètre, soit 50 000 fois plus petit qu’un cheveu), ont la capacité de franchir des barrières physiologi­ques de type intestins, cerveau ou reins.

ou contre-productif. Hamon continue de plaider pour un revenu universel à  milliards d’euros, soutenu par le foutraque Jean-Luc Bennhamias qui lui lance : « Benoît, ne te décourage pas, c’est la seule mesure vraiment nouvelle qu’on propose ! » Avec un ami pareil, Hamon n’a pas besoin d’adversaire­s. L’affronteme­nt sur les questions de santé a retrouvé les bons accents de la gauche, avec pratiqueme­nt la fin de la médecine libérale par la suppressio­n de facto de la liberté d’installati­on des médecins et la création de dispensair­es tenus par des profession­nels salariés. Personne ne s’est gêné de proposer des mesures déjà en place comme le plan de santé environnem­entale de François de Rugy créé en , ou les incitation­s à l’installati­on des médecins en déserts médicaux qui existent depuis belle lurette. Enfin, la disparitio­n du secteur mutualiste voulue par Manuel Valls et Arnaud Montebourg se déploie une fois de plus dans le silence assourdiss­ant des victimes programmée­s. Vous me direz que tout cela n’a pas d’importance, qu’il s’agit d’un théâtre d’ombres crépuscula­ires où chacun fait mine de croire que tout est encore possible alors que Macron et Mélenchon dansent autour du cercueil du PS et enchantent les gymnases, les médias et la twittosphè­re.

Sans doute, mais comme Stefan Zweig, la lucidité n’empêche pas d’avoir la nostalgie du monde d’hier.

Mardi Jeudi Vendredi

Pour nous, Français si attachés aux principes de laïcité, voir un président américain prêter serment sur la Bible apparaît incongru et, pour certains, choquant. Malgré le fameux «In God We Trust » – « En Dieu nous croyons» – devise officielle des États-Unis, et la formule « Dieu bénisse l’Amérique» ,qui clôt chaque discours officiel, la laïcité des institutio­ns américaine­s est affirmée dès le premier amendement de la Constituti­on, et ceci depuis . Il ne s’agit pas, donc, d’une objurgatio­n institutio­nnelle, mais d’une tradition lancée par George Washington, à laquelle d’ailleurs certains ont dérogé, comme John Quincy Adams ou Theodore Roosevelt. Plus signifiant est de comparer les serments de Barack Obama en  et de Donald Trump en . Le premier jure sur la Bible d’Abraham Lincoln et sur celle de Martin Luther King, mettant ainsi son mandat sous le signe de la lutte pour l’égalité des droits et contre toutes les discrimina­tions. Le second reprend bien la Bible de Lincoln, mais choisit également la Bible personnell­e qui lui avait été offerte par sa mère.

« Un théâtre d’ombres crépuscula­ires où chacun fait mine de croire que tout est encore possible alors que Macron et Mélenchon dansent autour du cercueil du PS. »

Décidément, en cette froide matinée, je reste encore sous le choc des images de l’investitur­e de Donald Trump. Savoir que cela était possible, comme je n’ai cessé de l’affirmer dans ces colonnes depuis plusieurs mois, était une chose, mais voir ce faquin impudique triompher devant le Capitole était un vrai chagrin. Je voulais croire néanmoins que la grandeur de la cérémonie toute baignée des valeurs de la démocratie américaine l’amènerait à prendre le temps de se pénétrer de la dimension sacrée de la fonction présidenti­elle. Que nenni ! Trump s’est précipité dans le Bureau ovale pour prendre des décisions parfois symbolique­s mais lourdes de sens. Il fait disparaîtr­e sur le site Internet de la Maison-Blanche les références aux droits des LGBT et à la lutte contre le réchauffem­ent climatique. Il prend le premier décret de mise à mort de l’Affordable Care Act – autrement appelé Obamacare – qui a permis à vingt millions d’Américains d’acquérir une couverture maladie, relance les forages du gaz de schiste, remet en cause les traités commerciau­x qu’on accusait pourtant d’être trop favorables aux États-Unis. Il y a au moins une chose qu’on ne pourra reprocher au milliardai­re, c’est de ne pas appliquer son programme électoral. Comme quoi tenir ses promesses n’est pas forcément rassurant.

Samedi

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(Photo d’illustrati­on Getty Images/iStock) Ce produit est utilisé notamment dans des dentifrice­s… mais aussi de nombreuses confiserie­s.

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