Var-Matin (Grand Toulon)

Nos trésors

La gare de Colomars, à  km de Nice, a vu le jour en . Désaffecté­e, elle est la seule de cette époque et des Alpes-Maritimes à avoir survécu aux guerres et à la modernisat­ion de l’arrière-pays niçois.

- NELLY NUSSBAUM

La gare de Colomars, à 15 km de Nice, a vu le jour en 1892. Désaffecté­e, elle est la seule de cette époque et des Alpes-Maritimes à avoir survécu aux guerres et à la modernisat­ion de l’arrière-pays niçois. En 1892, s’ouvre une nouvelle ligne de chemin de fer qui, exploitée par la compagnie PLM (ParisLyon-Méditerran­ée), doit desservir deux destinatio­ns. Après un tronçon commun à partir de Nice, les voies doivent se séparer à la Manda, hameau rattaché au village de Colomars. D’un côté, elle prend la direction de Digne en passant par la Tinée, c’est l’ancêtre du Train des Pignes. Et de l’autre, une ligne baptisée « Central Var », se termine à Meyrargues (Bouches-du-Rhône) en passant par Grasse et en traversant le Var par Draguignan-Salernes ou encore Barjols. Ce noeud ferroviair­e capital nécessite la création d’une gare et d’un buffet-snack pour permettre l’attente confortabl­e des voyageurs. Aussi, est-il décidé qu’elle serait implantée au coeur du village de Colomars.

Ouverture le  juin 

C’est le 7 juin que pour la toute première fois le train s’arrête dans la nouvelle petite gare de Colomars. À partir de là, ce village de l’arrière-pays niçois, qui jusque-là n’avait vu passer que des troupeaux, devient l’escale quotidienn­e de dizaines de voyageurs. Construite en panneaux de bois ourdis de briques rouges, la gare est assez semblable à toutes celles du parcours. Une particular­ité cependant, c’est la seule de cette époque qui, bien que désaffecté­e, reste encore fièrement debout dans les Alpes-Maritimes. Le bâtiment de plan rectangula­ire comprend un rezde-chaussée avec un espace de vente et un étage qui abritait le logement du chef de gare. Le toit à long pan, couvert de tuiles plates d’une grande résistance, est toujours en place. Détruit par un bombardeme­nt en 1944 et n’ayant pas été reconstrui­t, le tronçon « Central Var » a été définitive­ment fermé en 1949. L’autre section a perduré quelques années, gardant un semblant d’activité à la gare jusqu’à son abandon en 1962. Après bien des péripéties, la ligne du Train des Pignes, qui passe désormais le long de la RN 202, côté ouest, a été rouverte en pointillé en 1974. Les vestiges de la jolie petite gare, des bâtiments annexes tout comme la remise à locomotive, aujourd’hui délaissés, rappellent le rôle important tenu par le hameau jusqu’en 1944.

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