La fureur de vivre
On leur promettait l’enfer, ils se sont offert l’espoir d’aller encore au paradis. Dans la foulée de leur final étourdissant face à Sale, les Rouge et Noir ont réussi à arracher au champion en titre, le petit point de bonus qui suffisait à leur bonheur. Et ils n’ont vraiment rien volé ! Pour tout dire, il aurait même été injuste que cette équipe, en train de renouer avec ses valeurs, quitte la scène européenne après sa performance d’hier. Une prestation de haut vol qui confirme la volonté du groupe d’exister encore au plus haut niveau et a mis hier en exergue une force mentale qu’on ne lui connaissait pas encore à l’extérieur. Là où ils ne semblaient pas toujours concernés jusque-là, les Rouge et Noir, du 1 au 23, ont su faire bloc pour atteindre leur objectif. Finalement défait par le champion, mais qualifiés, le RCT n’en aura pas moins fait très forte impression hier dans l’ambiance hostile de l’Allianz park. Car malgré des éléments encore contraires, comme cet essai immanquable foiré par Tuisova qui aurait pu, dès la 6e minute, les mettre sur orbite, ou encore ce loupé magistral de Nonu qui aura permis à Ashton de marquer le seul essai validé de la partie, ils n’ont jamais rien lâché, jamais dévié de leur objectif et de leur ligne de conduite. Est-ce l’effet Cockerill qui s’est déjà fait sentir ? L’avenir immédiat nous le dira mais cette fureur de vivre qui les anime désormais est de nature à rassurer et même à faire de nouveau rêver...