Barbès entre de nouvelles mains
J’aime mon quartier et je le défends. » En toute simplicité, Michel Bataille explique pourquoi il a repris le flambeau laissé, en fin d’année dernière, par Pascale Janvier, à la tête du comité d’intérêt local de Barbès. Enfant adoptif du quartier, ce septuagénaire, originaire des Hauts-deFrance y réside depuis 2003. Et dès 2004, il s’y est impliqué. D’abord comme simple membre du comité, puis en intégrant le bureau jusqu’à en être le secrétaire général. Son quartier, il s’y sent bien. Un bien-vivre qu’il veut aider à faire perdurer. Pour lui et pour ses voisins, dont les cent quatre-vingts adhérents que compte l’association. Ainsi, en tant que président du CIL, il entend interpeller les pouvoirs publics sur ce qui préoccupe les riverains. En tête, la disparition de certains services. « Nous avons encore un certain nombre de commerces, mais la mairie annexe est fermée depuis trois ans.» Michel Bataille voudrait qu’une permanence soit mise en place au moins une fois par semaine « pour les gens qui ont des papiers à faire, mais dont la mobilité est réduite ».
Pourquoi pas un petit marché ?
Dans le même registre, les habitants craignent la fermeture de La Poste qui, depuis quelque temps, « n’est plus ouverte que trois jours par semaine ». Le président craint de voir la dynamique de Barbès prendre une mauvaise pente. C’est pour éviter de voir son quartier péricliter qu’il voudrait, s’il en obtient l’autorisation, mettre en place un petit marché hebdomadaire. Il a aussi écrit à la mairie afin que le Bibliobus, qui s’installait auparavant à Saint-Roch, soit présent place Amiral-Duperré. Pas possible pour le moment lui a-t-on logiquement répondu par manque d’effectif, les agents étant actuellement en formation pour la future médiathèque de Chalucet. Pour autant, Michel Bataille ne désespère pas de faire revenir des livres à Barbès. Poursuivant un projet lancé par l’ancienne présidente – toujours présente dans le bureau en tant que viceprésidente
(1) –, le retraité souhaiterait proposer, à partir du printemps, une sorte de bibliothèque en libre-service au niveau de l’arrêt de bus du quartier.
Sempiternelle circulation
S’il se satisfait des avancées en terme de sécurité, du côté de l'école maternelle et de son accès par exemple, le président du CIL juge que des améliorations sont encore possibles pour ce qui est du stationnement ou de la circulation. « Je voudrais qu’un carrefour giratoire soit créé du côté de la fourche qui mène soit vers les Routes, soit vers le Guynemer. »Une proposition qu’il a également soumise par courrier à la municipalité. En attendant, le comité d’intérêt local continuera d’oeuvrer pour l’animation du quartier (vide-greniers de printemps, Noël, etc.). Et souhaite même développer cet aspect en organisant, peut-être en mai, un marché artisanal.