Quel avenir pour le terrain des Jardins de Pauline ?
L’association Pradet environnement ne comprend pas la décision municipale de transformer le site des anciens jardins en parc de loisirs. Selon elle, les terres agricoles doivent être protégées
Chantal Mouttet, présidente de l’association Le Pradet environnement, ne décolère pas. Elle ne se remet pas du projet municipal pour le terrain des anciens jardins de Pauline et organisait, en fin de semaine dernière, une réunion publique sur le sujet. « La mairie, qui est propriétaire du terrain qu’occupait l’association de réinsertion, veut le transformer en parc de loisirs. Elle a pris une délibération pour que cette zone agricole devienne une zone naturelle. C’est incompréhensible, s’agace Chantal Mouttet. D’une part, les 2,75 hectares sont déjà totalement équipés pour recevoir une exploitation agricole avec l’irrigation et le matériel et, d’autre part, des jeunes agriculteurs ne parviennent pas à trouver des terres pour s’installer.»
« Une terre de bonne qualité pour le maraîchage »
« Sur un terrain comme celui-ci, on peut faire vivre deux exploitations, confirme Jean-Claude Alberigo, membre du collectif de défense des terres fertiles, qui soutient la croisade du Pradet environnement. C’est une terre de très bonne qualité pour le maraîchage, qui, en plus, était exploitée en bio depuis plus de dix ans, donc qui peut avoir le label bio immédiatement. »« Si un agriculteur s’installait maintenant, il pourrait fournir les cantines de la ville en produits bio d’ici le printemps », se met à rêver Chantal Mouttet. En sommeil depuis une décennie, l’association, qui s’était fait connaître lors de la concertation sur le PLU, a donc décidé de se réveiller pour faire changer d’avis la mairie. Après la distribution de tracts sur les marchés, elle entend solliciter un rendez-vous auprès des élus. «Nous n’avons rien contre
l’idée d’un parc de loisirs sur la commune pour soutenir l’activité touristique, précise Chantal Mouttet, mais il faudrait l’installer ailleurs. Il y a un terrain disponible derrière le château de
la Voulte, le long de l’avenue Le Leap, qui pourrait totalement convenir. Il serait, en plus, dans le prolongement direct du futur parc nature. »