Var-Matin (Grand Toulon)

Les «disparues de Saône-et-Loire» au tribunal  ans après

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Pascal Jardin, 58 ans, comparaît à partir d’aujourd’hui devant les assises pour le meurtre en 1996 de Christelle Blétry, tuée de 123 coups de couteau. Une affaire à l’origine de la mobilisati­on autour des «disparues de Saône-et-Loire» (1). Un 28 décembre, le corps de cette lycéenne de 20 ans est retrouvé au bord d’une route de campagne à Blanzy (Saône-et-Loire). Durant dixhuit ans, l’enquête donne lieu à des centaines de procèsverb­aux, 150 auditions dont celles d’une quinzaine de suspects et plusieurs expertises génétiques. Sans succès. En 2014, de nouvelles expertises des vêtements de la victime conduisent à l’interpella­tion de Pascal Jardin, un ouvrier agricole père de deux enfants, à Retjons, près de Mont-deMarsan, dans les Landes. Après avoir reconnu les faits en garde à vue et lors de sa première comparutio­n devant le juge d’instructio­n, il avait « retiré » ses aveux un mois plus tard, selon son avocat, Me André Laborderie. Pascal Jardin, qui vivait en Saône-et-Loire en 1996, avait été condamné en 2004 par le tribunal correction­nel de Chalon à deux ans de prison, dont un avec sursis et mise à l’épreuve, pour tentative d’agression sexuelle sous la menace d’un couteau. A sa sortie de prison, il avait quitté la région pour refaire sa vie. Son ADN avait alors été consigné au Fichier national automatisé des empreintes génétiques, créé en 1998, ce qui a permis son arrestatio­n. 1. Quelques mois après le meurtre, se constitue autour des Blétry l’associatio­n « Christelle », qui regroupe les familles de septjeunes­fillesassa­ssinéesent­re 1986et 1999. Ces affaires alors non élucidées prennent le nom des « disparues de Saôneet-Loire ».

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