À La Seyne, les résidents du pôle gériatrique de Mar Vivo ont testé le dispositif
Pour conclure la semaine, le chef de cuisine du pôle gériatrique de Mar Vivo, Eric Dourel, a concocté un menu à base de nombreux produits issus de la région. En entrée, salade d’oeuf mollet aux lardons avec un mesclun d’Hyères et des fleurs comestibles de Puget-sur-Argens. Pour le plat: un pavé de saumon avec une sauce à l’oseille cultivée à La Moutonne, accompagné d’un gratin de chou-fleur d’Hyères et des pommes de terre de La Crau. Et pour conclure, une pomme au four des Hautes-Alpes.
« Plus que des légumes, des légoûmes! »
Sur les tables du restaurant collectif, des petits chevalets renseignent sur les producteurs. A leur côté, le personnel de l’établissement leur présente les films tournés par TerreAzur. Succès garanti! « Voir ce qu’on mange sauter du jardin à l’assiette, c’est un peu une victoire! », s’enthousiasme Jeannine, une ancienne journaliste, après avoir flashé un QR code placé devant elle. Je suis fan de chou-fleur et je
dois dire qu’il a une belle finesse. C’est plus que des légumes, c’est des légoûmes! » À une autre table, Roseline déjeune avec sa maman et apprécie l’information mise
à sa disposition: « C’est rigolo de découvrir ces films pendant qu’on mange. Ça va dans le bon sens car ça met en valeur le travail des producteurs locaux. »
À reproduire
Pour les responsables du pôle gériatrique, l’expérience est concluante. « Avec cette démarche, on allie la traçabilité des produits frais et le plaisir de faire savoir à nos patients ce qu’ils mangent. On nous demande de la transparence dans la santé, notre coeur de métier, alors pourquoi pas dans la cuisine? », considère Marion Boedec, la responsable qualité de l’établissement. Qui envisage de reproduire l’opération
au moins une fois par mois. Une manière de débanaliser l’instant repas, mais pas seulement. « C’est une fierté de montrer qu’on travaille avec des producteurs locaux et ça donne une bonne image de marque de l’établissement », note le chef de cuisine, aux manettes de 750 repas par jour. En fin de service, Pascal, un résident, quitte la salle de restaurant en emmenant avec lui un petit trépied. « La
maxime “Je suis local et de saison” me sied bien », glisse cet ancien publicitaire. Un émule parmi beaucoup d’autres.