La réalité virtuelle au coeur du Festival Numérique
De vendredi à dimanche, le Théâtre Liberté organise le Festival Numérique pour la quatrième fois. Une édition qui sera marquée par la présence de casques à réalité virtuelle
Souvent associés au monde des jeux vidéos, les casques à réalité virtuelle, plus communément appelés casques VR (1), sont utilisés dans bien des domaines. Au Théâtre Liberté, lors du Festival Numérique, on met en avant ce qui peut se faire artistiquement avec cette prouesse technologique. Au total, ce ne sont pas moins de six installations qui sont dédiées à cette technologie, cette année. Un choix logique pour la directrice, Pascale BoeglinRodier : « Le Liberté est un lieu culturel pluridisciplinaire. Nous sommes intéressés par l’art sous toutes ses formes. De plus, nous nous tournons beaucoup vers les créations contemporaines. Nous ne pouvons pas ignorer les arts numériques et donc la réalité virtuelle. » Pourtant, depuis l’arrivée de la VR, une question se pose : est-ce vraiment de l’art ? Une interrogation qui fait encore beaucoup débat aujourd’hui. « À titre personnel, je me suis me suis beaucoup interrogée sur ce sujet, admet la directrice. Au début, les premières installations que l’on m’avait soumises ne m’avaient pas convaincue. Mais avec le temps et certaines réalisations, je suis ravie de pouvoir les accueillir. Ce sont de véritables expériences artistiques, troublantes aux premiers abords, mais surtout hallucinantes .»
Une liberté créative
Véritable innovation technique, la VR propose aux développeurs de jeux vidéos, tout comme aux artistes, une grande liberté. « La réalité virtuelle, c’est un peu terra incognita, explique Laurent Bazin, réalisateur et auteur de l’installation VR Les Falaises de V. On n’a pas de formes établies, contrairement au théâtre et au cinéma. Les gens y sont moins préparés et on peut donc faire ce que l’on veut. » Sur le plan artistique, les artistes sont assez libres concernant la technique. « On peut vraiment expérimenter pas mal de choses qui permettent de rendre l’expérience aussi immersive que le théâtre, continue le réalisateur. Sur les Falaises de V., nous (ses associés et lui-même, Ndlr) avons décidé de bosser sur une véritable partition spatiale pour décupler la sensation de l’image. Les gens ont tendances à uniquement se focaliser sur ce qu’ils voient, plutôt que de faire attention à toutes les sensations. »