La primaire de gauche a du mal à convaincre
Moins de 18 000 votants dans le Var, soit près d’un électeur sur deux par rapport à 2011, se sont rendus aux urnes dimanche, pour participer au premier tour de la primaire de gauche
Près de 50 % de votants en moins par rapport à la primaire 2011 : ils étaient plus de 31000 à l’époque, ils n’étaient que 17 888 dimanche, à avoir voté. À l’inverse des résultats nationaux, le Var a placé Manuel Valls en tête du scrutin, avec 35,08 % des suffrages exprimés. Il devance de moins de trois points le vainqueur au niveau national : Benoît Hamon enregistre 32,78 % des voix. L’ancien ministre de l’Éducation nationale arrive même en première position à La Seyne, où il enregistre le score de 37,83 % des suffrages exprimés contre 31,35 % pour Manuel Valls. Dans trois des quatre bureaux, Benoît Hamon arrive largement en tête d’ailleurs. En soi ce n’est pas une surprise, le maire Marc Vuillemot ayant choisi de porter son soutien à Marie-Noëlle Lienneman avant que cette dernière ne décide de retirer sa candidature. Mais, comme le soulignait Thomas Roller, porte-parole de Benoît Hamon dans le Var : «La Seyne a toujours voté à gauche de la gauche… Benoît Hamon incarne
cette gauche-là ! » Une gauche socialiste pur jus, pas forcément dans le courant de la fédération du Var…
Une semaine pour mobiliser
Reste que, dimanche prochain, le simple report des voix des proMontebourg – qui a appelé à voter pour le « frondeur » – devrait suffire à assurer à Benoît Hamon de sortir en tête du scrutin dans le Var dimanche prochain. Même si la logique mathématique n’est pas la seule donnée à entrer dans l’équation politique. Reste à présent aux deux camps à se mobiliser cette semaine pour le second tour. L’équipe départementale de Benoît Hamon annonçait dès dimanche soir de multiples rendez-vous sur le terrain… Une réunion avec le comité de soutien d’Arnaud Montebourg avait même lieu hier soir, à Six-Fours, pour envisager l’élan commun à donner. Reste à savoir si le duel Hamon Valls suffira à convaincre davantage de gens de gauche à se rendre aux urnes. Ce qui est loin d’être
certain car « les gens ont envie de se déplacer pour désigner quelqu’un qui risque de gagner…» Et dans tous les sondages, le PS ne figure pas au second tour de la présidentielle alors… Les bénévoles du Parti socialiste seront eux, à nouveau mobilisés dimanche prochain pour participer au bon déroulement du scrutin.