Var-Matin (Grand Toulon)

Castaner appelle au retrait du candidat du PS au profit de Macron

- PROPOS RECUEILLIS PAR K.M. kmichel@nicematin.fr

« Nous savions que la primaire serait un échec avant même qu’elle ne débute. » Le député PS des Alpes-de-Haute-Provence Christophe Castaner, soutien de longue date d’Emmanuel Macron appelait, dès hier matin, au ralliement du PS sur la candidatur­e de Macron. « L’échec dans la mobilisati­on montre bien la difficulté à donner un souffle au candidat qui sera issu de ce scrutin, explique le candidat malheureux aux régionales de 2015, qui s’était désisté au second tour. Il n’y a pas de dynamique et très clairement, le candidat issu de la primaire sera en fragilité. » «Et puis, poursuit le député PS, comment imaginer que dimanche soir, il y aura une capacité de synthèse sur deux approches aussi radicaleme­nt éloignées que celles d’Hamon et Valls?» C’est, pour le député-maire de Forcalquie­r – qui n’a pas voté à la primaire, dimanche – «la démonstrat­ion de la limite de l’exercice. C’est ce qu’on avait vécu avec François Hollande, ce que la droite a vécu avec Fillon : la primaire désigne un candidat mais ne choisit pas une ligne politique. C‘est ce qui a empêché Hollande de gouverner: il a été élu, puis il a subi une majorité totalement éclatée comme l’est le PS. »

« Le PS ne va pas hésiter une seconde »

« Dans cette région Paca, ajoute Christophe Castaner ,onasu retirer le candidat socialiste pour faire barrage au FN. Dans la même logique, si le retrait du candidat socialiste permet d’avoir un candidat progressis­te – et que ce dernier s’appelle Emmanuel Macron – au second tour de la présidenti­elle, et de la gagner, alors je suis sûr que le Parti socialiste ne va pas hésiter une seconde. » L’avenir du PS ? Difficile à dire. « Depuis quinze ans, le PS est tiraillé entre deux pôles qui ne sont jamais d’accord sur rien et qui fige la ligne politique. J’attendais de cette présidenti­elle qu’elle tranche des désaccords de fond. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je soutiens Macron : j’attends que l’on désigne un pôle démocrate, progressis­te. Qu’il soit sur la base du PS ou d’En Marche ! , ce n’est même pas mon problème. Mais il doit avoir une ligne politique claire ! »

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