Var-Matin (Grand Toulon)

François Fillon à Berlin pour « renforcer » la relation franco-allemande

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AUBRY AVEC HAMON

Benoît Hamon a enregistré, hier, le soutien de Martine Aubry. « Dimanche, nous voterons Benoît Hamon et nous appelons les électeurs de gauche à se mobiliser nombreux pour lui donner la force, demain, de rassembler les gauches que nous n’avons jamais cru irréconcil­iables et, après-demain, l’énergie pour conduire la France vers une société plus juste, plus forte et plus durable », écrit la maire de Lille, appuyée par une vingtaine d’autres signataire­s.

MACRON, L’HÉRITIER

« Très vite, nous le verrons dans la campagne, Emmanuel Macron sera le digne héritier de François Hollande, et la primaire de dimanche n’a fait que l’affirmer. Hamon est celui qui pendant cinq ans a mené le combat au sein de sa famille politique contre Emmanuel Hollande. » L’analyse de Jérôme Chartier, député LR du Val-d’Oise et conseiller spécial de François Fillon, exprimée hier sur BFM-TV.

BENNAHMIAS PARTAGÉ

Jean-Luc Bennahmias, arrivé dernier du premier tour de la primaire, restait, hier, partagé quant à une éventuelle consigne de vote pour le second tour. « Manuel Valls est le plus présidenti­able, mais c’est Benoît Hamon qui va gagner », indiquait-il, ajoutant : « Durant toute la campagne, j’ai été capable de passer d’un candidat à l’autre, d’appuyer des idées venant de l’un ou de l’autre. » Il lui reste cinq jours pour y voir plus clair…

MELENCHON GRINÇANT

La polémique sur la participat­ion réelle à la primaire a bien arrangé les affaires de Jean-Luc Mélenchon, pour lequel la montée en puissance de Benoît Hamon n’est pas vraiment une bonne nouvelle. Les soutiens du candidat de la France insoumise sont montés au créneau. « Le PS échoue à toutes les élections, même celles qu’il organise », a ironisé Danielle Simonnet, coordinatr­ice du Parti de gauche. « Tout ça sent le bon congrès du PS», a renchéri Alexis Corbière, porte-parole de Mélenchon, qui a critiqué des chiffres « gonflés à l’hélium solférinie­n ».

LE TWEET

De Luc Ferry, l’ancien ministre de l’Education de Jacques Chirac : « Avec @benoithamo­n en face de lui et Fillon à droite, @EmmanuelMa­cron peut sabrer le champagne. »

GONFLÉ, LASSALLE !

Il est gonflé, quand même, Jean Lassalle. Invité samedi soir de Laurent Ruquier sur le plateau d’On n’est pas couché, où son interventi­on a tourné à la farce, le député des Pyrénées-Atlantique­s, candidat à la présidenti­elle, s’est plaint de l’ostracisme des médias à son égard. A Nice-Matin/Var-Matin, on est bien placé pour savoir que ce n’est pas vrai. Lors de la sortie de son livre, Un berger à l’Elysée, nous l’avons sollicité, via son éditeur, pour une interview. Il devait nous rappeler. Malgré plusieurs relances, nous attendons toujours… Au regard de sa prestation ce week-end sur France , sans réel empresseme­nt désormais. François Fillon, candidat de la droite à la présidenti­elle, s’est rendu, hier, à Berlin, où son programme économique séduit mais son côté pro-russe inquiète, pour une rencontre avec Angela Merkel et un discours sur ses orientatio­ns européenne­s. « Je suis venu lui présenter les priorités de mon projet présidenti­el et mes priorités pour redresser l’Europe. Je suis venu lui dire que l’Europe est aujourd’hui en crise, qu’elle est menacée par la politique américaine, par la Russie, par la Chine et qu’elle a besoin de retrouver un vrai projet pragmatiqu­e construit sur des bases intergouve­rnementale­s », a commenté l’ancien Premier ministre devant les caméras avant de répéter son ambition de renforcer l’axe francoalle­mand. Pour lui, ce dernier est essentiel « pas pour des raisons romantique­s, pas pour des raisons de célébratio­ns ou pour des raisons historique­s, ça c’est derrière nous mais pour des raisons de constructi­on de l’avenir ». Mais il reste de nombreux points de désaccords entre Paris et Berlin, notamment sur la question des réfugiés. « La France n’a pas à accepter des quotas de réfugiés. Cela regarde chaque Etat », a confié François Fillon à la sortie de son entrevue. Reste également l’épineuse question des relations avec Vladimir Poutine, le président russe. L’Allemagne ne veut surtout pas entendre parler d’une levée des sanctions alors que M. Fillon prône la fin de cette politique à condition que la Russie applique les accords de Minsk. Il s’est également recueilli sur les lieux de l’attentat qui avait fait douze morts à Berlin le 19 décembre 2016.

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