François Hollande en Ponce Pilate

François Hollande voudrait écrire sa légende, faire naître une vague de regrets dans l’opinion, alimenter une nostalgie, nous convaincre que son bilan est brillant, que son renoncement est courageux, bref qu’il a été un Président incompris mais exemplaire, un modèle pour le futur. Mais dans cet exercice, il n’excelle pas plus que dans son rôle élyséen au cours des cinq dernières années. Il y a fort à parier, d’ailleurs, que les Français mettront bien longtemps avant d’accorder un quitus à ce chef de l’Etat qui restera comme le plus impopulaire de la Ve République. S’ils le lui délivrent un jour ! Car cette présidence pourrait bien se résumer en quelques courtes lignes dans les livres d’Histoire. A l’exception du mariage pour tous, rien ne laissera de traces profondes. Surtout pas cette promesse d’inverser durablement la courbe du chômage. Les derniers chiffres de décembre sont cruels :   demandeurs d’emploi en plus ! Pas la moindre empreinte architecturale ou culturelle non plus. Pompidou fit Beaubourg, Giscard le musée d’Orsay, Mitterrand la Pyramide du Louvre, l’Opéra Bastille, la Grande Bibliothèque, Chirac le musée du Quai-Branly. Même Nicolas Sarkozy a laissé sa marque : la Philharmonie de Paris, le Louvre de Lens, la rénovation du musée Picasso.

« Cette présidence pourrait bien se résumer en quelques courtes lignes dans les livres d’Histoire. »