La pratique : attendre fin mars pour tirer des conclusions
Chipolatas, lasagnes, sauce bolognaise, fromage... les consommateurs n’ont pour l’instant pas vu fleurir de mentions spéciales « origines hors France » dans la composition de leurs « denrées favorites »... Normal, les industriels bénéficient d’un délai de mise en oeuvre de l’étiquetage pour écouler leurs stocks d’emballage. « Un mois après nous n’avons pas de chiffres », confirme Anne Legentil, conseillère technique de Familles rurales. Largement représentée dans le département, cette association de consommateurs regrette juste que le seuil fixé exclue de nombreux produits de consommation courante. « Beaucoup de plats préparés contiennent moins de % de viande. Notre mouvement a d’ores et déjà repéré par exemple des raviolis ou des pâtes à la bolognaise qui n’en contiennent que % et qui ne seront donc pas soumis à l’obligation d’étiquetage. Par ailleurs, pour les produits contenant entre et % de viande, la tentation sera grande pour certains industriels d’adapter leurs recettes pour échapper à cette obligation d’étiquetage... Voilà pourquoi nous demandions un seuil maximum de %. Il permettait d’englober la quasi-totalité des produits transformés », regrette Mme Legentil qui reconnaît toutefois que viande ou lait étranger ne veut pas dire produit de moindre qualité.
Bilan « en attente »... Rendez-vous après le mars pour apprécier les effets de cette expérimentation unique en Europe initiée par le ministère de l’Agriculture français. Les conclusions sur l’opportunité de la poursuivre ou non, voire de la généraliser dans l’Union, seront tirées en décembre .