La fin des sacs plastique
Ce qu’a dit la loi : Les sacs plastique très fins « à usage unique », déjà bannis des caisses des commerces depuis juillet 2016, le sont maintenant des rayons fruits et légumes.
La pratique : « Petits commerces et consommateurs pénalisés »
Rien ne change ou presque en supermarché pour le consommateur qui bénéficie de nouveaux sacs faits d’un mélange plastique et amidon ou en papier pour cueillir ses bananes et autres poireaux. Autre son de cloche chez les petits commerçants... Sophie Duprez, présidente-fondatrice de l’association Alimentation et tendances, elle-même à la tête de la chaîne Crousti Pain, se veut leur porte-voix.
« Écologie punitive » « À l’époque nous pensions que le biodégradable allait baisser les tarifs. À l’arrivée c’est exactement l’inverse! Notre budget sacs annuel a doublé pour atteindre € contre € auparavant... le sac papier que nous donnons gratuitement, nous revient à centimes contre centimes pour l’ancien sac plastique. Le biodégradable, lui, coûte entre et centimes. Nous lui préférons donc le sac plastique réutilisable mais pas écologique qui revient à centimes et qui est vendu au client. Le surcoût de cette loi est donc aussi supporté par le consommateur. »
Bilan « tête dans le sac » « Malgré les améliorations pour l’environnement, nous remarquons que les habitudes n’ont pas évolué. Même si les gens râlent, le prix du sac plastique réutilisable n’est pas assez cher pour être dissuasif. Et donc continue à se retrouver sous une forme ou une autre dans l’environnement... Il faudrait inciter les industriels à fabriquer du biodégradable moins cher ou alors obtenir des subventions pour changer la donne et que les commerçants s’y mettent », conclut Mme Duprez qui avoue avoir fait son choix entre écologie et... tiroir-caisse.