Var-Matin (Grand Toulon)

La pratique : « Trop de contrainte­s pour être un succès »

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Le marché des pièces de réemploi a toujours existé. Il ne représente jusqu’ici que  % des pièces détachées destinées à la réparation en France comme dans le départemen­t. Un mois après l’entrée en vigueur de la mesure, le Niçois Claude Alzina, président régional et  de la Fédération nationale de l’artisanat automobile (FNAA), reste dubitatif sur l’envol de ce « marché alternatif ».

Statistiqu­es « Sur les véhicules récents [moins de deux ans],  % des clients privilégie­nt le neuf. À l’inverse dans l’ancien,  % sont partants pour l’occasion. Une décision qui allonge souvent les délais de réparation car il faut trouver les pièces. Mais l’économie sur les pièces varie entre  et  %. »

Les contrainte­s « Un mois après la loi, la variable en garage est minime par rapport à avant. Selon moi, les chiffres ne pourront croître dans de grandes proportion­s à cause de contrainte­s de sécurité. Beaucoup de pièces qui touchent au freinage, suspension, direction, liaison au sol, etc. sont exclues du décret. » La crainte « À terme je crains une recrudesce­nce des vols de véhicules pour la revente des pièces... Donc ce que gagneront d’un côté en coût de réparation les assurances, elles le perdront largement de l’autre. »

Origines troubles « Il faudra être intraitabl­e sur la traçabilit­é des pièces de réemplois et le sérieux des fournisseu­rs. Or, tout cela est encore très flou. Comment savoir si le véhicule d’où proviennen­t les pièces a subi des sinistres lorsqu’il était en circulatio­n ? Hélas, il n’existe pas de “carnet de santé” des autos ! »

Bilan « à la casse » Contraigna­nt pour les profession­nels et peu sûr pour les particulie­rs qui ne connaissen­t pas l’origine de leurs pièces d’occasion, la mesure risque de faire un flop. Ou en tout cas de ne rien révolution­ner, le recours aux casses ayant toujours existé.

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