La pratique : « Se former à une meilleure gestion de son temps »

Selon une étude,  % des actifs utilisent chaque jour leurs outils numériques professionnels en dehors du travail. Une loi est-elle justifiée pour couper le cordon ? Pas vraiment l’avis de Philippe Abou, directeur du cabinet AP Ressources humaines à Villeneuve-Loubet.

Surplace « Pour l’heure nous ne voyons pas de changements visibles. Je ne pense pas que le monde de l’entreprise avait besoin de ça. Il faut arrêter de tout judiciariser. Une communication en interne en bonne intelligence suffirait. Il est de la responsabilité du manager de savoir imposer des frontières.»

Effet pervers « Avec cette loi, le salarié devra tout régler durant ses horaires de travail s’il ne veut pas être dérangé. Ce qui génère davantage de pression et de stress. »

La solution « Je conseille une formation en gestion du temps destinée aux managers et à leurs collaborateurs pour ne plus courir derrières mails et SMS. C’est le problème de l’hyperconnexion et de la communication instantanée qui est moins qualitative et réfléchie. Mieux vaut relever quelques fois par jour ses mails que d’y répondre en continu », conseille Philippe Abou.

Bilan à ondes mitigées Si la loi peut participer à une prise de conscience, les habitudes sont tenaces et les accros au portable, légion. En parallèle dans l’entreprise se mettent en place des « trackers » qui permettent de connaître les heures de connexion des salariés... Gare à celui qui répond à un mail après le dîner ! Quant aux salariés des TPE et PME, ils sont les grands oubliés de la déconnexion, puisque seules les grandes entreprises sont visées.