Les retraités CGT du ministère de la Défense nationale en congrès
Réunis, hier, en congrès à l’Escale Louvois, les cadres, délégués et adhérents de la Confédération générale du travail (CGT) des retraités et anciens salariés du ministère de la Défense ont abordé, avec des militants toujours en activité, tous les sujets qui les irritent et les inquiètent. Et de s’interroger : « La France a-t-elle encore les moyens de ses ambitions ? » « Loin des quelques euros accordés, nous exigeons la revalorisation réelle des pensions, a ainsi lancé Michel Camatte, secrétaire général, sortant et réélu. Beaucoup de retraités ne peuvent plus cotiser ou sont contraints de quitter leur mutuelle pour finir le mois. » Très remonté également contre la suppression, actée fin décembre 2016, des décrets salariaux des ouvriers d’État, basés sur la métallurgie parisienne, il a précisé : « Nous continuons à exiger le retour à ce statut et le maintien des cinquante-trois professions supprimées. La Défense nationale ne doit pas être déléguée au privé. Moins d’emplois, c’est moins de cotisations et le risque de rupture d’équilibre pour le régime de retraites. »
Santé, CSG, parité...
Michel Camatte a dénoncé également le déremboursement des soins de santé et le délaissement des hôpitaux publics, où la qualité des soins n’est plus assurée. Il s’inquiète sur le devenir de la Contribution sociale généralisée qui serait incluse dans les impôts. « L’argent de la CSG pourrait alors servir à tout autre chose qu’à la Sécurité sociale ! », craint-il. Le secrétaire général a aussi dénoncé les injonctions des technocrates de Bruxelles qui exigeaient une augmentation du budget de la Défense. « Ces exigences pour le sur-armement nucléaire sont inacceptables. C’est un gâchis financier. » Il a indiqué que ces revendications seraient portées le 7 mars, lors de la journée de revendications. Après avoir précisé que le mouvement participera aux manifestations du 8 mars célébrant la Journée mondiale des femmes, il a souligné qu’il militait pour une totale parité salariale. « Ce sont nos exigences. Elles visent simplement à nous permettre de vivre normalement. La France a-t-elle les moyens de ses ambitions? Certainement, mais il faut changer de politique », a-t-il conclu. CGT retraités. Rens. au 04.94.18.94.57.