Le préfet: «Plus de cas de radicalisation dans le Var» Quatre-vingt-cinq perquisitions administratives ”
Précoces, inquiétants ou classés sans suite : un peu plus de 150 signalements pour radicalisation ont été pris en compte par les services de l’État dans le département, explique Jean-Luc Videlaine
Nommé fin août préfet du Var, Jean-Luc Videlaine s’est plongé derechef dans son nouveau territoire. Mais conserve encore, en ce début d’année, un regard neuf sur un département qu’il ne connaissait quasiment pas. Ses premières impressions mais aussi ses réponses aux questions concernant l’état d’urgence qui mobilise toujours les services de l’État. Et ses raisons de croire, qu’économiquement parlant, le Var commence à se redresser.
Nous vivons depuis plus d’un an en état d’urgence. Les moyens mis en place dans le Var sont-ils à la hauteur ? Depuis que je suis arrivé, je n’ai pas entendu les élus me dire sur ce sujet : « On est abandonné ! ». Un sentiment qu’ils avaient pu ressentir quelque temps auparavant. Je ne dis pas que tout va bien sans difficultés. Cela demande d’importants efforts aux gendarmes et policiers. Une chose me frappe, c’est l’importance des polices municipales dans ce département. Et la qualité de la coopération avec la police et la gendarmerie. Ce qui démultiplie les possibilités. Car le vrai sujet, c’est désormais la sécurisation des grands rassemblements, comme lors des fêtes de fin d’année. En la matière, l’écoute de la part des maires est assez positive. Même si cela coûte cher. Finalement, Il n’y a pas eu énormément d’événements annulés. Là, nous allons préparer le passage du Paris-Nice… Combien de cas de radicalisations connus dans le Var ? Et comment sont-ils traités ? Plus de cas de radicalisation ont été signalés, via notamment le numéro vert national. On se réunit toutes les semaines avec les services spécialisés. Les cas sont examinés pour définir la suite à donner, selon le degré de radicalisation. Cela peut aller d’un traitement à caractère social au début du processus jusqu’à des suites judiciaires. Ou à l’abandon du dossier en cas de dénonciation abusive. Par ailleurs, un réseau de référents a été mis en place dans les services de l’État, au Département et dans les communes, des journées de formation organisées. Bref, tout un dispositif permettant de dépister et signaler les cas de radicalisation. Et mon cabinet compte désormais un chargé de mission « radicalisation. » Les perquisitions administratives prévues par l’état d’urgence sont-elles toujours d’actualité ? Absolument. Elles sont opérées dans la plus grande discrétion. Il y en a eu depuis le début de l’état d’urgence dont depuis le mois de juillet . Elles permettent de lever des doutes et de transmettre des éléments à la justice.
Côté économie, certains secteurs comme l’immobilier et la construction semblent se porter mieux. Vous confirmez ? Les gens me disent en effet que cela va mieux. Et les données semblent montrer que cela s’est amélioré au cours de l’année dernière. Le Var est plutôt dans la reprise. En décembre, le nombre de chômeurs de catégorie A a baissé de -, % sur un an. Le nombre d’entreprises a augmenté de %. Sur les dix premiers mois de , le chiffre d’affaires des entreprises a progressé de , %. Et plus particulièrement de , % pour le commerce, de , % pour la construction et de , % pour l’hébergement et la restauration. Enfin, et c’est sans doute l’un des baromètres les plus fiables, les recettes de la TVA sont en hausse de + , %.
Un petit point sur la construction de logements sociaux ? Les efforts se poursuivent : logements sociaux ont été financés en contre en . Et ont été livrés. On connaîtra en juillet la liste des communes toujours en carence mais certaines d’entre elles devraient en être sorties. Par ailleurs, l’État poursuit sa cession de terrains lui appartenant pour y construire des logements sociaux.
Le Var est plutôt dans la reprise économique”