Une journée en campagne
ARROSEUR ARROSÉ
On appelle ça l’effet boomerang. Lundi soir, le député François de Rugy, a cru de bon de diffuser sur Twitter la feuille de paie de deux de ses assistants(e)s parlementaires. Une photo assortie d’un commentaire relativement sobre : «Ce soir avant de quitter le bureau, je signe les fiches de paye de deux de mes collaborateurs parlementaires». Sans oublier le mot-clé de rigueur actuellement: #PenelopeGate. Jusqu’ici, rien de très folichon… avant que l’on déroule les nombreuses réponses à ce tweet. Premier constat des internautes: en publiant ces fiches de paie, l’élu de Loire-Atlantique a bien pensé à masquer les noms de ses assistants… mais pas leur numéro INSEE, plus connu sous le nom de numéro… de Sécurité sociale. Pas très «secure». D’autant que, deuxième constat, ce numéro permet de connaître le sexe d’une personne. Du coup, ces informations, bien visibles, ont permis aux «tweetos détectives » de constater un écart de salaire entre ses deux collaborateurs, en défaveur de sa collaboratrice féminine, malgré un plus grand nombre d’heures travaillées : l’homme est payé , € net pour , heures, quand la femme touche , € pour , heures (équivalent temps plein). François de Rugy, qui dit avoir voulu faire preuve de transparence, s’en est expliqué, évoquant des différences au niveau de l’expérience et du travail effectué. Même si ce tweet a depuis été… effacé.
LE GUEN PAS TENDRE
Interrogé hier par France Info pour savoir si Benoît Hamon était «son» candidat à la présidentielle, Jean-Marie Le Guen, le Secrétaire d’État chargé du Développement et de la Francophonie, n’a pas fait preuve d’un enthousiasme débordant envers le «frondeur». C’est le moins que l’on puisse dire. «Il est le candidat porté par le Parti socialiste. Mais le PS, depuis notamment que Benoît Hamon et un certain nombre de ses amis ont introduit l’idée de la fronde, (ça) laisse ouvert beaucoup de possibilités. Le maire de Lyon (soutien de première heure d’Emmanuel Macron, Ndlr) qui est un des principaux élus, a pris depuis des mois et des mois des positions différentes et il est toujours au PS. On est dans une période politique où il faut accepter des éléments de diversités ». Le signe qu’un futur ralliement est «en marche» ?