Que le huitième voie le jour
L’Étoile Fréjus/Saint-Raphaël reçoit Prix-lès-Mézières ce soir (18 h) en 16e de finale de coupe de France. Une équipe largement à la portée des Varois qui ont toutes les raisons d’y croire
Il est 17 heures en ce dernier mardi de janvier quand, autour du stade Louis-Hon, on s’affaire à installer les pancartes publicitaires des annonceurs historiques de la coupe de France. Au centre, après une causerie de quelques minutes, Charly Paquillé met en place un premier atelier de jeu avec ballons, fait de passes courtes. Le jour cède peu à peu du terrain et, avec lui, les blagues échangées quelques instants plus tôt entre les joueurs sur leurs coupes de cheveux ou leurs talents culinaires, s’effacent aussi. Les projecteurs s’allument, l’Étoile se prépare à entrer dans la lumière d’un 16e de finale de coupe de France avec tout le sérieux nécessaire à la réussite d’un rendez-vous phare pour ce club de CFA.
« Le terrain sera comme ça demain »
Puis à la lumière s’ajoute subitement le son. «Ça doit aller vite les gars. Le terrain est comme ça, il sera comme ça demain », hurle le préparateur physique, Gilles Marambaud. Le courant passe, les cadres comme Akim Orinel sont réceptifs, impliqués, concentrés et déterminés. Il faut dire que c’est bien plus qu’une lueur d’espoir qui brille aujourd’hui du côté de l’Étoile. L’adversaire venu des Ardennes et arrivé hier matin par avion du Luxembourg, n’était qu’en division d’honneur l’an dernier et ce promu en CFA2, actuel 3e de son groupe, ne devrait pas faire trop d’étincelles ce soir sur la pelouse de Louis-Hon. À condition toutefois que les hommes de Paquillé aient eux la bonne idée de ne pas laisser planer l’ombre d’un doute sur leur supériorité. Car la fameuse « magie » de la coupe réserve bien des surprises et les belles aventures de Calais, finaliste en 2000, de Carquefou tombeur de l’OM en 2008 ou plus récemment de nos voisins cannois, quarts de finaliste en 2014, sont aussi là pour nous dire de la mettre un peu en veilleuse sur une prétendue facilité. Une facilité dans laquelle Charly Paquillé refusait d’ailleurs de tomber hier (lire par ailleurs). Alors ses hommes ont longtemps enchaîné les exercices avec sérieux, jusqu’à ce que, bien après 18 heures, les lumières de Louis-Hon s’éteignent. Elles se rallumeront aujourd’hui à la même heure. Il sera alors temps pour les Varois de briller, de ne pas se laisser aveugler par les feux de la rampe et au milieu de ces pancartes publicitaires, de ne finalement pas tomber dans le panneau.