Grève à la SNCF : trafic TER très perturbé aujourd’hui
La mosquée Dar-es-Salam d’Aix-en-Provence a fait l’objet, hier, d’une fermeture administrative dans le cadre de l’état d’urgence, son responsable prônant, selon le ministère de l’Intérieur, « une idéologie radicale appelant à la discrimination ». La décision de la fermeture de la mosquée Dar-es-Salam, dite mosquée du Calendal, qui accueillait environ fidèles lors du prêche du vendredi, « a été prise et notifiée, comme la loi le prévoit, par le préfet de police des Bouches-du-Rhône », a informé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. « Le responsable de cette mosquée prônait une idéologie radicale appelant à la discrimination, à la haine ainsi qu’à l’animosité à l’égard des autres. Tendant à rejeter l’autorité de l’Etat, la laïcité, la démocratie et les Constitutions contraires à la loi divine, il véhiculait ainsi un message contraire aux valeurs de la République et susceptible de constituer le terreau d’atteintes à la sécurité et à l’ordre publics », précise le communiqué. L’imam de cette mosquée se livrait, toujours selon le ministère, à « un prosélytisme particulièrement actif voire agressif, exerçant une forme de pression sociale sur les habitants du quartier ». Les autorités s’inquiétaient notamment de la fréquentation du lieu par « des individus adeptes d’un islam radical, entretenant des relations avec d’autres individus connus pour leur radicalisation et leur proximité avec des personnes prônant le djihad ».
Un train sur quatre en circulation pour certaines lignes. Un train sur deux pour d’autres. La circulation s’annonce compliquée, ce jeudi, pour les passagers des trains express régionaux en région Provence Alpes Côte d’Azur. A l’origine : le préavis de grève national (non-reconductible) déposé par la CGTcheminots jusqu’à demain 8 h. «Leclimat social au sein de la SNCF devient intenable », dénonce le syndicat dans un communiqué, qui fustige une direction « coupée de la réalité, engluée dans une logique comptable ». En cause : réduction d’effectifs (1200 à 1800 suppressions de postes annoncées en 2017), gel persistant des salaires, passage au forfait jour des cadres, ou encore recours croissant à la sous-traitance privée.
TER sur sur la Côte d’Azur
Dans le sud-est, ce climat social tendu se combine à des problématiques plus locales. « La direction régionale est en train de faire exploser les établissements que nous connaissons (conducteurs, contrôleurs, agents d’escale...) pour les regrouper au sein d’un seul et même établissement, entièrement dédié au TER. Résultat : TGV et Intercités seront gérés ailleurs, regrette Michaël Albin, représentant CGT-cheminots à Nice. En parallèle, ils veulent développer l’exploitation à agent seul, c’est-à-dire sans contrôleur. Ils commencent par Aix-Marseille avant de l’étendre. » Sollicitée, la direction régionale de la SNCF n’entend pas s’exprimer en période de grève. Conséquence côté rails : la compagnie annonce un trafic « quasi normal » pour les TGV aujourd’hui, mais d’importantes perturbations pour les TER. Un train sur quatre est attendu sur les lignes Les Arcs-Nice Vintimille et Nice-Tende, un sur deux sur la ligne Nice-Marseille, un sur quatre pour Marseille-Les Arcs. A chaque fois, des bus de susbstitution sont mis en service.
Grogne tous azimuts
« Bref, une grève normale », grince Eric Sauri. Pour le tempétueux porte-parole de l’association Les naufragés du TER Grasse-Vintimille, le salut des passagers vient moins des bus que des solutions alternatives. « En Paca, on a l’habitude. Les gens s’adaptent. Ils posent des RTT, optent pour le télétravail ou se ruent sur le Thello. » Et de déplorer des « grèves qui visent à maintenir les acquis, pas à concevoir les trains du futur. » C’est précisément ce point-là qui est au coeur des « assises régionales des transports », chères au président de Région Christian Estrosi, ce jeudi à Marseille (lire par ailleurs). Or cette initiative concentre l’ire des syndicats. L’UNSA a notamment appelé à des rassemblements de protestation, ce matin de 9 h à 12 h. Dans le viseur : la campagne de communication du conseil régional, pour lancer son application mobile permettant de signaler les dysfonctionnements. « Une campagne de dénigrement », estime Michaël Albin. Pour les Naufragés du TER, les racines du mal ferroviaire sont connues : des moyens humains et matériels trop centralisés à Marseille. « Le tout-Marseille est un échec patent, assène Eric Sauri. Nous voulons un centre de maintenance à Nice-Saint-Roch, et un centre de régulation à Nice en plus de Marseille. A ce jour, l’essentiel du trafic se fait chez nous et les décisions sont prises ailleurs ! »