Ségolène Royal veut instaurer un malus sur les bouteilles de lait en plastique opaque
Ségolène Royal a annoncé, hier, son souhait de voir instauré « un malus » sur les bouteilles de lait en plastique PET opaque, accusées par l’ONG Zero Waste France de ne pas être recyclables et de perturber les chaînes de tri. « J’ai demandé aux éco-organismes (chargés d’organiser la collecte et le tri, ndlr) dans un délai de quinze jours de me faire une proposition pour mettre en place un malus sur les bouteilles de lait en plastique opaque, afin qu’elles ne présentent plus d’avantage en termes de coût pour les industriels de l’agroalimentaire » , a déclaré la ministre de l’Environnement lors d’un colloque sur l’économie circulaire au ministère. « J’étudie la possibilité d’interdire la mise sur le marché des bouteilles en PET opaque, tant que les solutions de tri et de recyclage ne sont pas mises en place », a-t-elle ajouté. Le « malus » se traduirait par une hausse de la contribution versée par les entreprises concernées à EcoEmballages, l’organisme privé agréé par l’Etat pour piloter le dispositif national de tri et de recyclage des emballages ménagers. Un groupe de travail réunissant des représentants des centres de tri, d’EcoEmballages et des entreprises, dont les fabricants des bouteilles incriminées, doit faire une proposition à la ministre d’ici à quinze jours, a-t-on précisé au ministère. L’ONG Zero Waste avait affirmé la semaine dernière que des bouteilles de lait en plastique opaque, non recyclable, remplaçaient de plus en plus les bouteilles en plastique recyclable dans les supermarchés et avait appelé les consommateurs à se mobiliser contre cette tendance. « Contrairement au PET transparent ou au PEHD des bouteilles de lait traditionnelles, ces bouteilles sont en effet composées d’un type de plastique bien spécifique, le PET opaque, qui ne se recycle pas! », avait assuré l’association. Selon elle, des « millions de bouteilles en plastique vont (...) terminer leur vie en incinérateur ou en décharge ». L’association a salué la « prise de position forte » de Mme Royal. Elle a cependant souligné qu’elle restait « vigilante sur les modalités d’application de ce malus qui doit être dissuasif et immédiat ».