« Le Gym et rien d’autre »
Bassem Srarfi, 19 ans, a dû patienter jusqu’à une heure du matin pour prendre connaissance de la faisabilité de son transfert. Il doit désormais attendre le feu vert de la FIFA, saisie hier
Le transfert de Bassem Srarfi aura été long à se dessiner. Très long même... Les raisons ? Elles sont multiples, mais l’une d’elles mène à Slim Riahi, le président du Club Africain qui a multiplié les demandes farfelues concernant, entre autres, les modalités de paiement. «Ce n’est pas pour rien si l’affaire s’est conclue à 23h56 », estime un proche du dossier. En très bonne voie, la venue de Srarfi à Nice reste encore dépendante de la décision de la FIFA qui a été saisie, dès hier matin, par la Fédération française de football en raison d’un retard administratif côté tunisien (voir encadré ci-contre).
Fan de Messi et Ben Arfa
Le joueur, lui, a passé une grande partie de sa soirée d’hier a tremblé face aux atermoiements de son club formateur. Il a même cru ses rêves d’Europe et de Nice s’envoler jusqu’à un coup de fil salutaire reçu vers une heure du matin, alors qu’il faisait les cent pas dans un hôtel de la ville. Au cours de cette folle journée du 31, de nombreux clubs (Leicester, Leverkusen, Malaga) se sont engouffrés dans la brèche. C’est Lille, via Luis Campos, acheteur compulsif en ce dernier jour du mercato (7 recrues au total !), qui s’est montré le plus insistant. Le Losc lui offrait des conditions salariales fort avantageuses (autour de 50 000 euros/mois). Pressé par son désormais ex-président de signer en faveur du club nordiste, Srarfi a tenu bon, comme il l’a confié, hier face aux médias. « Dans ma tête, c’était Nice et rien d’autre. » Fan de Lionel Messi, Bassem Srarfi, 19 ans, est depuis de longs mois dans le viseur de la cellule de recrutement de l’OGC Nice. A plusieurs reprises, des représentants du Gym se sont rendus en Tunisie pour le rencontrer et lui exposer le projet. Les exploits d’Hatem Ben Arfa, avec lequel il partage les mêmes origines tunisiennes, l’ont également convaincu au moment de choisir son premier club sur le Vieux Continent. « Oui, ça m’avait donné des idées quand je le voyais briller avec Nice », a-t-il glissé en arabe, bénéficiant d’un traducteur de choix en la personne de Nabil OuledGharbia, l’emblématique intendant niçois. Face aux médias, Srarfi n’a pas pu faire apprécier la qualité de sa patte gauche, mais plutôt sa coupe de cheveux très aérienne. «Ce qui m’importe, c’est de le voir à l’oeuvre sur le terrain, a glissé Lucien Favre, cependant impressionné par la hauteur de sa mèche. Je me fais même une joie de les avoir (avec Obbadi) à l’entraînement dès demain (lire aujourd’hui). Avec ces deux joueurs, on a l’expérience et la jeunesse. C’est très complémentaire. Bassem possède logiquement une grosse marge de progression, mais le potentiel est là ! Il peut évoluer à plusieurs
postes : en neuf et demi et sur les deux côtés. C’est un joueur qui percute, à l’aise dans les un contre un. Je suis content du mercato. »