En avoir ou pas...
Plus de doute. C’est l’argent qui gâche les talents, détruit les réputations, interrompt les carrières. Surtout de ceux qui améliorent leur situation personnelle longtemps avant de se préoccuper de la nôtre. N’éviterait-on pas ces petites combines sordides en ne confiant plus la France qu’à des milliardaires ? Entendonsnous bien : à des pleins aux as ayant fait fortune avant d’arriver au pouvoir. Pas aux dictateurs qui se sont appropriés leur pays ni aux dynasties qui, de génération en génération, se refilent la galette des rois. Or, le cas de Donald Trump atteste que, si un chef d’Etat a un magot aussi gros que sa bedaine, il peut donner un exemple de désintéressement en finançant sa campagne puis en optant pour le bénévolat. Hélas ! non seulement la réussite dans les affaires ne garantit pas l’intelligence politique mais tous les exemples n’ont pas été probants. Au Liban, Rafiq Hariri a fini assassiné tandis qu’en Italie Sylvio Berlusconi était traîné en justice, condamné et destitué. Si l’on ajoute à ça que les gouvernants richissimes sont persuadés que les consciences les plus honnêtes s’achètent au prix du marché, force est de souhaiter plutôt un dirigeant pauvre et intègre ou – mieux encore – un nanti qui ne tâterait du suffrage universel que comme d’autres lorsqu’ils entrent dans les ordres. C’est-à-dire en renonçant aussitôt à tous les biens de ce bas monde.