«Plus proche du peuple qu’une certaine gauche»
«Je me revendique du gaullisme social, patriote. Prendre le meilleur à droite et à gauche. Voilà qui enquiquine ceux qui adorent mettre dans des cases. On m’a étiqueté sécuritaire, droitier, mais aussi bobo. Certains y ont même vu une contradiction. Quoi, le même homme évoquant deux choses aussi peu compatibles que la culture et la sécurité ? Cette maladie très française qui conduit à catégoriser ne mène qu’à des divisions dont profitent les extrêmes. J’ai le sentiment d’exercer le pouvoir en étant plus proche du peuple qu’une certaine gauche qui s’est embourgeoisée et a perdu son électorat populaire.»
« Plus j’exerce des responsabilités importantes, plus je suis convaincu que notre système démocratique est en danger… Les énarques, les hauts fonctionnaires, une partie du monde médiatique ont volé le pouvoir aux citoyens… Il y a dans notre pays un certain nombre de personnes, je dirais dix mille, qui se voient comme la seule élite et ont accaparé un pouvoir qu’elles exercent directement ou, plus pernicieux encore, indirectement. Avec l’aide de quelques intellectuels et journalistes, ces fameux dix mille imposent aux Français une chape de plomb qui empêche de faire bouger quelque ligne que ce soit. »
« Moi, je suis dans l’action. La seule chose qui légitime la République, ce sont les résultats. Pour éviter que la société ne se divise, il faut veiller à des équilibres économiques et sociaux. C’est tout cela, le gaullisme, cette volonté acharnée de rechercher l’équilibre et l’acceptabilité sociale… Je ne sais pas dans quelle catégorie classer les décisions que j’ai prises dans certains domaines, peut-être du gaullisme millésime , ou du mitterrandisme millésime … Le clivage droite-gauche est au mieux inopérant, au pire nocif.»