Poumon : le juste traitement
Des travaux de recherche, conduits par l’équipe du Dr Véronique Braud, directrice de recherche au CNRS à Sophia Antipolis (IPMC) ont permis d’identifier une molécule (nommée LLT) exprimée par trois sous-types de lymphomes non hodgkiniens. Cette découverte permet de proposer un test diagnostic plus précis de ces lymphomes, qui représentent le e cancer le plus fréquent en France. « Nous avons ensuite mis au point un anticorps ciblant LLT, qui fait actuellement l’objet d’essais précliniques, et un test diagnostic compagnon pour identifier les patients susceptibles de répondre à ce candidat-médicament. » Protégés par des brevets, ces anticorps pourraient aboutir au développement d’un médicament en collaboration avec l’industrie. Le cancer du poumon s’illustre tristement par le taux de mortalité le plus élevé de tous les types de cancer. « Ceci s’explique essentiellement par un diagnostic tardif, mais aussi pour une large partie des stades précoces ( %), par une récidive rapide à la suite d’une résection chirurgicale du lobe touché », relate Patrick Brest. Faut-il donner à tous ces patients une chimiothérapie adjuvante (traitement coûteux et inutile si le patient est guéri), en plus de la résection chirurgicale ? La question taraude les oncologues, sachant qu’aujourd’hui, rien ne permet de prédire la rechute. En , l’équipe du Dr Brest et du Pr Hofman, en collaboration avec le Dr Christine Mallot() a déposé un brevet sur une méthode permettant de déterminer la composition du micro-environnement tumoral (entre autres des cellules cancéreuses et immunitaires) chez les patients. « La fréquence de certaines de ces sous-populations est associée à des facteurs de bon ou mauvais pronostic. Un test pourrait être développé ces prochaines années pour permettre un meilleur suivi des patients à fort risque de rechute. » 3. L’équipe à l’origine de ces travaux est composée de Patrick Brest (Université Côte d’Azur et Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement, Nice) de Christine Malot, (Université Côte d’Azur, Laboratoire J.A. Dieudonné, Nice) et de Paul Hofman, Université Côte d’Azur, FHU OncoAge, CHU, Nice)