Var-Matin (Grand Toulon)

Celle-là, elle fait du bien!

Dans un palais des sports plein comme un oeuf, Toulon/Saint-Cyr a su trouver les solutions pour imposer son rythme et son jeu à Fleury. Un succès capital, voire fondateur

- VINCENT WATTECAMPS

Thierry Vincent avait, il y a dix jours à Brest, demandé du rythme à ses joueuses. Du volume. Sans succès. Le palais des sports, plein comme jamais hier pour un match de Toulon/Saint-Cyr (3769 spectateur­s !), avait dû l’entendre à distance. Mais il ne pouvait, des tribunes, que monter le son. Chanter. Pousser. Et réaliser le premier clapping de l’histoire de la salle ! Est-ce ce soutien, allant crescendo au fil des minutes, qui a permis aux Toulonnais­es de renverser une affaire mal embarquée ? On aime à le croire. Mais on pense que c’est plutôt la gueulante du coach dans les vestiaires qui a remis à l’endroit les coéquipièr­es de Catani bousculées pendant une mi-temps. Et permis à ses joueuses de décrocher un succès importanti­ssisme dans la course aux play-offs (29-21). « Je leur ai demandé de jouer, tout simplement, souriait Thierry Vincent juste après le buzzer. De courir, de ne pas penser au score. On avait des solutions, mais Foggea nous mettait en échec. Il ne fallait surtout pas donner prise à un éventuel manque de confiance. »

Pendant les trente premières minutes donc, pas question de demander aux Rebelles de danser un twist, un tango ou même un simple rock. Lentes, empruntés, en manque évident de rythme, les Toulonnais­es ont bafouillé leur jeu offensif devant la 1-5 concoctée par Christophe Cassan.

D’abord sans rythme...

Résultat : Fleury prenait les commandes (1-3, 7e) et emmagasina­it de la confiance. Toulon/Saint-Cyr, par intermitte­nce, donnait le change. Trouvait quelques positions. Mais Foggea, dans ses cages, veillait au grain (8-8,19e). Jurisic et van Olphen, aux abonnées absentes, n’étaient d’aucune aide en attaque. Au bord de l’implosion, le collectif varois pouvait heureuseme­nt se reposer sur les arrêts de Serdarevic. C’est elle qui permettait aux Toulonnais­es de rester au contact (9-9, 22e puis 10-11, 30e). C’est elle qui donnait le tempo, défensif d’abord, à Abdourahim et Vetkova au retour des vestiaires.

Puis déchainées

Transfigur­ées, les ReBelles faisaient (enfin) honneur à leur nouveau surnom. Plus actives, mettant du volume sur chaque action, elles étouffaien­t les Panthères de Fleury, qui à leur tour se voyaient en manque de solution. Puis à court physiqueme­nt devant la vitesse du jeu en première intention varois (19-16, 43e). Une fois, deux fois, trois fois, les arrières trouvaient la faille face à Foggea. L’édifice fleuryssoi­s, brinquebal­ant, tombait comme un château de cartes sur un but, pleine lucarne, de... Serdarevic (23-19, 51e). Il ne restait plus qu’à gérer. Jurisic, décisive comme à ses plus belles heures, menait la dernière danse. Comme un seul homme, le palais se levait. 29-21. Rideau. Ovation.

 ?? (Photo Frank Muller)) ?? les Varoises ont eu toutes les peines du monde à décrocher Fleury dans un match fermé à double tour.
(Photo Frank Muller)) les Varoises ont eu toutes les peines du monde à décrocher Fleury dans un match fermé à double tour.

Newspapers in French

Newspapers from France