Echanges autour du futur échangeur de l’A
Le futur échangeur autoroutier d’Ollioules-Sanary était au centre d’échanges entre près de cent riverains et les porteurs du projet, hier matin à la salle polyvalente du complexe sportif La Guicharde. Etaient présents, Ferdinand Bernhard, maire de Sanary, et président de la communauté d’agglomération Sud Sainte-Baume, partenaire de l’opération ainsi que Patrick
(1) Aptel, conducteur de l’opération pour Escota. Morceaux choisis.
Le pont enjambant l’A sera-t-il fermé pendant les travaux. Y aura-t-il une déviation ? Comment feront les camions ? P. A.: « Il ne sera fermé que de nuit, en concertation avec le Département, et il y aura plusieurs itinéraires pour l’éviter ». Ferdinand Bernhard : « Nous sommes en train de préparer un arrêté interdisant la traversée de Sanary aux poids lourds. Et il y a de toute façon peu de poids lourds la nuit ».
Qu’est-il prévu entre le rond-point de l’autoroute et le centre-ville de Sanary pour éviter les bouchons ? F. B.: « Nous réfléchissons à la façon de disperser rapidement les voitures. Mais il y aura déjà plusieurs radars pédagogiques pour les faire ralentir. Sachant aussi que les ‘‘jumelles’’ sont arrivées à la police municipale… » Avez-vous pensé aux vélos et aux piétons ? P. A. : « Le projet a été conçu pour être en cohérence avec la RD, et l’itinéraire privilégié pour le franchissement de l’A est la route de la gare, qui est sécurisée : il n’y a pas d’itinéraire spécifique ». Pourquoi un péage est-il obligatoire ? F. B. : « Vous habitez Sanary et vous avez compris que le mot gratuit y est interdit. Car rien n’est gratuit. C’est soit l’usager, soit le contribuable qui paye. Là, cet échangeur est financé à la fois par le contribuable et par l’usager avec, donc, un péage. S’il n’y avait pas de péage, Sud SainteBaume aurait dû participer de plusieurs millions d’euros supplémentaires. Sachant que euros représentent un point d’impôt… »
Quel sera le prix de ce péage ? P. A. : « Il sera fixé par l’État et le tarif précis sera connu quinze jours avant la mise en service. Aujourd’hui, ce serait sans doute en dessous d’un euro ».
Avec une estimation de véhicules par jour aux péages, cela va être très rentable : n’aurait-il pas été possible de réduire le prix ? F. B.: « C’est l’État qui décide. On peut toujours trouver cela trop cher. Mais, la plus grosse économie qui aurait pu être faite, c’est sur les acquisitions foncières (les expropriations, Ndlr) ». P. A. : « Le calcul du financement a été effectué sur la durée de la concession et de façon à arriver à l’équilibrer à l’issue de cette concession. Il n’y a pas de surplus par rapport aux recettes et il y a une part de risques prise en compte : le trafic sera peutêtre moindre qu’estimé ».
1. Construit entre la barrière de péage de Bandol et l’échangeur de La Seyne/Six-Fours, ce diffuseur est financé à 42 % par Escota, 29 % par le Département, 16 % par TPM et 13 % par Sud Sainte-Baume.