Les corsos prennent forme
Attraction incontournable, les corsos participent à la renommée de l’événement. Car sans ces impressionnants défilés de chars d’agrumes le long de la Promenade du Soleil – inspirés des carnavals les plus extravagants de la planète – la Fête du citron ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Au bout d’une longue route sinueuse, dans le quartier du Fossan, les anciens abattoirs de la ville. Soudeurs, artistes peintres, menuisiers s’activent dans la bonne humeur et le vacarme des outils. « Il ne reste que des bricoles, des petites pièces… On fixe les mains, les têtes. On ajuste les articulations », explique Ange Landra. Le souriant chef d’atelier a participé de nombreuses fois aux préparatifs de la Fête du citron. « D’une année à l’autre, ça reste le même travail. Mais le thème de cette année est sympa, on peut travailler vraiment la précision pour avoir de beaux rendus », se réjouitil.
Donner vie aux personnages
Isabelle et Stéphanie, deux sculptrices, façonnent un épais morceau de polystyrène. Bien moins rigide que le métal, ce matériau offre souplesse, légèreté et solidité aux artistes. « On utilise aussi du plâtre. On le moule sur des mains, par exemple, et ça nous permet d’avoir des pièces très précises », souligne Ange Landra. « Cette année, on peut faire parler notre créativité. On a plus de choix de matériaux et on réalise des motifs plus complexes », indique Audrey Ferrari, artiste peintre. Pour elle, la pression est importante : « On reproduit des personnages que les gens connaissent, qui ont marqué leur enfance. Il faut que le rendu soit impeccable », sourit la jeune femme.