Var-Matin (Grand Toulon)

La démonstrat­ion de force de Macron à Lyon

Emmanuel Macron a rassemblé 8 000 personnes au Palais des sports de la capitale des Gaules lors de son grand meeting hier sans dévoiler de nouvelles propositio­ns

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L’ex-ministre de l’Économie a le vent dans le dos. Donné vainqueur de la présidenti­elle dans les dernières enquêtes d’opinion, Emmanuel Macron a pris la posture du rassembleu­r : « Nous ne sommes pas une bulle, nous sommes une vague. Une vague qui monte », a-t-il déclaré lors de son grand meeting, hier à Lyon, devant 8 000 personnes (selon les organisate­urs) au Palais des sports et plusieurs milliers d’autres devant des écrans géants à l’extérieur. Lors de son discours de plus d’une heure et demie, le leader du mouvement En Marche, qui sera en meeting dans le Var le samedi 18 février à 16 h au Zénith de Toulon (lire les détails dans Var-matin), a fait une démonstrat­ion de force. Il a parlé de valeurs, distribué des bons points à droite et envoyé des piques à Benoît Hamon, sans dévoiler de nouvelles propositio­ns.

« Ces clivages sont-ils indépassab­les ? »

Emmanuel Macron est revenu sur sa vision du clivage gauche-droite dans un « moment » où « partout la tentation du repli, de la fermeture gagne du terrain ». Il a lancé en allusion aux critiques sur son positionne­ment : « Je ne vous dis pas que la gauche et la droite, ça n’existe plus, que c’est la même chose... Mais ces clivages dans les moments historique­s sont-ils indépassab­les ? », a-t-il interrogé, citant la bataille pour la contracept­ion, la légalisati­on de l’avortement, la loi de 1905 ou le discours de Jacques Chirac au Vél’ d’Hiv. Rendant un hommage appuyé à Philippe Seguin, qui fut le mentor de François Fillon, Emmanuel Macron a cité « l’attachemen­t européen indéfectib­le » des centristes, le « gène du rassemblem­ent » des gaullistes ou la défense de la laïcité par les radicaux, de gauche et de droite. À moins de trois mois du premier tour, il a annoncé un « engagement » de campagne « en trois mots prenant leur souffle dans une histoire plus ancienne que la République : liberté, égalité, fraternité ». Il a décliné ces notions en revenant sur des éléments de programme distillés depuis plusieurs semaines, sur l’emploi, la santé, la culture, ou la « menace terroriste ».

 ?? (Photo AFP) ?? Le meneur d’« En Marche » a invité ses troupes à « ne pas siffler » ses adversaire­s, notamment, sans le nommer, François Fillon, car « on ne rassemble pas avec des sifflets ».
(Photo AFP) Le meneur d’« En Marche » a invité ses troupes à « ne pas siffler » ses adversaire­s, notamment, sans le nommer, François Fillon, car « on ne rassemble pas avec des sifflets ».

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