Se former pour évoluer MÉLISSA MARI / SOPRESS
Dans un parcours de vie, la formation participe à la mutation du marché du travail et accompagne les salariés et les demandeurs d’emploi dans leur parcours professionnel
Promulguée en 2014, la réforme de la formation professionnelle a une double ambition : se doter d’outils adaptés pour lutter contre le chômage et préparer l’avenir en rendant plus forte et plus légitime la démocratie sociale.
Dispositifs en marche
Selon les chiffres de janvier du ministère du Travail, deux ans après son lancement « 3,8 millions de comptes personnels de formation (CPF) ont été ouverts, donnant lieu à 727 000 formations financées et validées, dont 496 000 de la part des demandeurs d’emplois ». Élément phare de la réforme, le CPF permet d’accumuler, au fil des ans, jusqu’à 150 heures de formation, que le porteur conserve à chaque changement d’entreprise et lors des périodes de chômage. Comme il concerne des logiques de forma- tion courtes, les scénarios pédagogiques des organismes spécialisés ont dû s’adapter. « L’Afpa a revu l’ensemble de ses méthodes de formation pour les rendre modulaires. Répondre à des demandes individuelles signifie mettre en place une nouvelle organisation pédagogique. Nous comptons sur le numérique, qui nous permet d’adapter les parcours, puisque les participants émanent de divers univers, et sont à des périodes distinctes de leur carrière. Nous tenons à former en conditions réelles. Dans la région, les dispositifs sont en
cohérence avec le marché du travail : métiers du numérique, Silver Économie, services, tourisme et commerce. Nous sommes proches des grands comptes économiques pour être en cohérence avec le tissu économique », souligne Jean-Marie Quintard, directeur de l’Afpa Paca. Organismes de formation, organismes paritaires collecteurs agréés, fonds de gestion, de nombreux établissements et dispositifs existent (CléA, VAE, CIF, DIF, etc.), chacun offrant l’opportunité à toute personne intéressée, dès 16 ans, d’acquérir un savoir-faire ou de développer ses compétences.
Une démocratisation nécessaire
Alors que la formation professionnelle se présente comme une véritable solution de vie (71 % des formés trouvent un travail après 6 mois, selon les données officielles 2016), la démarche du salarié reste encore compliquée car l’accès à la formation demande un temps de préparation important. Le CPF, regroupé sous le CPA* depuis 2017, rend l’actif plus acteur de son projet d’évolution professionnelle
et les établissements s’alignent sur les besoins du marché (évolution ou reconversion). Ainsi, les partenaires régionaux travaillent de concert avec les structures de formation, pour que les enseignements évoluent en temps réel avec les innovations et les besoins des recruteurs, mettant toujours plus en valeur les avantages de la formation professionnelle.