Sur la route de l’exil au Port des créateurs
Atravers ses activités au sein du Café culture, l’association Cultures et communication promeut la rencontre de l’autre et le développement culturel de tous. C’est dans cet esprit, qu’elle organise une soirée sur le thème de l’exil, demain soir, au Port des créateurs (place des Savonnières). Ils s’appellent Fatemeh, Samia, Dorothea, Mattheus, Andréa, Mimoun, Al Hadi et Britta, et viennent respectivement d’Iran, Égypte, Brésil, Autriche, Maroc, Soudan et Algérie. Ils ont quitté leur pays, certains par choix, d’autres par obligation. « J’aimerais casser les a priori.» « J’ai souvent eu le sentiment de ne pas être à la bonne place. »« Je ne suis pas comme il faut… »
« La parole ne suffit pas »
Ce sont leurs maux, leurs traumatismes mais aussi leurs joies que le Café se propose de recueillir, dans le cadre du projet «contes d’exil ». Une première soirée a déjà eu lieu, le 16 décembre dernier. Les exilés se sont présentés et ont raconté l’histoire de leur expatriation. Vendredi, ils dévoileront un autre aspect de leur pays d’origine à travers des chants, de la danse et de la musique. « La parole ne suffit pas, il y a tellement de façons de présenter un pays », explique la présidente de l’association, Mireille Doaré. Ces déracinés seront accompagnés par la voix captivante de la conteuse Armelle Audigane, ainsi que par la musique de Peppo. À l’issue de la soirée, un buffet représentatif des différents pays évoqués sera proposé au public. Pour ceux qui en redemandent, l’expérience se poursuivra les 10 mars et 28 avril prochains, toujours au Port des créateurs. En parallèle, les membres du Café culture se réunissent aujourd’hui à 17 heures pour penser la prise en charge des migrants sur Toulon. En présence de Jacques Perrier, président de l’association Welcome, qui gère l’hébergement des migrants sur la région toulonnaise, mais aussi des membres du Collectif-Migrants varois représenté par Odile Biard et Marie-Noëlle Sereno.
L’oeil de la jungle
La rencontre s’ouvrira sur le visionnage du documentaire Nulle part en France de Yolande Moreau, qui a passé une dizaine de jours dans les jungles de Calais et de Grande-Synthe le mois dernier. Ils s’interrogeront sur les actions concrètes menées à l’échelle locale. L’occasion de définir clairement les besoins des migrants à Toulon.