Loi israélienne en faveur des colons: Hollande rencontre Abbas
Les présidents français et palestinien François Hollande et Mahmoud Abbas ont vivement rejeté mardi à Paris une nouvelle loi israélienne qui doit permettre à l’Etat hébreu de s’approprier davantage de terres palestiniennes en Cisjordanie occupée. « Dans un défi flagrant aux souhaits de la communauté internationale (...) le gouvernement israélien a présenté un projet de loi hier à la Knesset qui autorise le vol des terres palestiniennes privées au profit des colons et qui légalise de manière rétroactive les colonies sur l’ensemble des terres palestiniennes occupées depuis 1967, y compris Jérusalem-Est » ,a dénoncé M. Abbas. « Cette loi est contraire au droit international », a-t-il lancé au côté du président français lors d’une déclaration conjointe à l’Elysée. « Je veux croire qu’Israël et son gouvernement peuvent revenir sur ce texte et peuvent reculer », a déclaré pour sa part François Hollande qui s’est alarmé de cette « accélération des colonisations » qui a « encore compliqué la tâche » de ceux qui oeuvrent en faveur de la paix.
La Cour suprême d’Israël saisie
Deux organisations de défense des droits de l’Homme ont déposé, hier, le premier recours pour faire annuler la loi sans précédent permettant à Israël de s’approprier des centaines d’hectares de terres en Cisjordanie occupée. Le dépôt de ce recours devant la Cour suprême israélienne marque le début d’une phase capitale pour l’avenir de cette loi qui scandalise les Palestiniens et émeut la communauté internationale. Adalah, cette ONG qui apporte une assistance juridique aux Palestiniens a saisi la Cour suprême aux côtés du Centre d’aide légale et des droits de l’Homme de Jérusalem (JLAC). Ces deux organisations représentent 17 conseils locaux palestiniens de Cisjordanie sur les terres desquels ont été construites des colonies concernées par la nouvelle loi, selon Me Bishara avocate d’Adalah.