Un loup dans le massif de la Colle noire ?
Sur un chemin au pied du fort de la Gavaresse, des promeneurs ont repéré des empreintes pouvant évoquer des pattes de loup. Les spécialistes n’écartent pas cette possibilité, mais restent prudents.
Martine, Jocelyne, Michelle, Jean-Pierre et Michel ne parlent plus que de ça. Tous les matins, - « et quel que soit le temps » - ces retraités pradétans se retrouvent sur les sentiers du massif de la Colle Noire pour une petite marche vivifiante. Un rituel huilé depuis des années qui est sorti du quotidien il y a quelques semaines. « C’était le 29 novembre, se souvient Martine en brandissant une photo. Michel a remarqué des empreintes étranges dans la boue. On n’en a pas parlé tout de suite, parce qu’on n’était pas sûr, mais maintenant qu’on a pu comparer avec les traces que laisse un loup, c’est sûr : c’était bien un loup ». Sur le chemin qui serpente entre le parking de Mauvallon et la mine, une flaque a depuis recouvert la boue. « Mais il reste une trace, s’enthousiasme Michel en montrant du
doigt l’empreinte des coussinets dans la terre. « On voit bien la forme de coeur inversé qui est caractéristique des loups », dissèque le promeneur, content que son sens de l’observation lui ait permis de repérer ce détail. « Vous savez, la Colle Noire, on l’aime, alors on la surveille » s’attendrit Martine, fière d’annoncer que son petitfils
a rapporté les photos des empreintes à l’école et va faire un exposé sur le sujet. De quoi alimenter quelques conversations au Pradet… « Sur le moment, on n’y croyait pas, se remémore Michel. Mais si le loup a été repéré sur le Fenouillet, il n’y a pas de raison qu’il ne soit pas venu jusqu’ici. Ce n’est qu’à quelques kilomètres. »
Depuis, bien sûr, les amis ouvrent l’oeil pour tenter de repérer d’autres indices… mais en vain. Pas question en tout cas pour le groupe de renoncer à ses petites habitudes. « Le loup, il ne nous fait pas peur. Au contraire, le rêve maintenant, ce serait de pouvoir l’apercevoir », lance Martine.