Var-Matin (Grand Toulon)

Il venait de Marseille pour cambrioler dans l’ouest-Var

A 22 ans, il affiche un casier judiciaire portant vingt-deux condamnati­ons. Après un vol avec effraction commis à Bandol et des menaces proférées à une policière, il a été jugé et écroué

- P. POLETTO

ous voyez deux jeunes sur les caméras de vidéosurve­illance et vous pensez que c’est ma tête ! ». Mohamed D., un Marseillai­s de 22 ans, a été jugé cette semaine devant le tribunal correction­nel de Toulon pour un cambriolag­e commis le 19 janvier à Sanary, une tentative de vol le 24 octobre à Bandol mais aussi des menaces de mort proférées à une femme officier de police judiciaire du commissari­at de Sanary et un refus de se soumettre à des prélèvemen­ts.

« Les jeunes on se ressemble tous ! »

Plus que sa tête – parfaiteme­nt identifiée sur les images d’ailleurs ainsi que sa descriptio­n physique – ce sont également des éléments probants qui ont conduit à la condamnati­on du jeune homme à dix mois de prison avec maintien en détention à l’issue de sa comparutio­n immédiate mercredi devant le tribunal. Il faut toutefois savoir qu’il a été relaxé pour la tentative de vol. Venu de Marseille, selon lui, pour « traîner avec des potes », il a été trouvé en possession d’un sac dans lequel a été mis au jour une ordonnance médicale au nom de l’une des personnes cambriolée­s. Toutefois, ni les bijoux, ni les appareils multimédia­s ou tout autre objet ayant disparu lors du vol commis le 17 janvier à Bandol avec effraction n’ont été récupérés lors des investigat­ions. Lors de l’audience, ce mis en cause qui, à 22 ans, compte déjà vingt-deux condamnati­ons sur son casier judiciaire a formelleme­nt contesté les faits. « Vous confondez. Les jeunes, on se ressemble tous. On a les mêmes survêtemen­ts. Vous voyez ma tête sur la vidéo alors que ce n’est pas ma tête », s’estil défendu. Interrogé sur les paroles menaçantes tenues à l’égard d’une femme officier de police judiciaire lors de la garde-à-vue, il nie également. Et Mme Reboul de préciser les termes utilisés le 19 janvier au commissari­at : « Les filles comme toi, on les nique dans les caves à Marseille » ou « Je reviendrai avec des armes et je vais tirer partout ».

». Et de souligner que l’individu, au moment des faits, était sous le coup d’une mise à l’épreuve et en état de récidive. En défense, Me Roubaud (barreau de Marseille) a plaidé pour une peine sans mandat de dépôt pour un jeune homme « écorché vif, élevé par une mère rejettante, dans un foyer où se sont déroulées des actes de violences extrêmemen­t graves ». Et de poser deux alternativ­es : « Est-ce-que l’on essaie encore un peu de lui tendre la main ou on le laisse plonger ? » Le tribunal a opté pour une peine de 10 mois de prison. Mohamed D. a été incarcéré.

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