L’atelier lapidaire, un savoir-faire en péril
L’Atelier Lapidaire occupe un pavillon (« le caillou ») près de la cave viticole. Dépendant de l’Amicale laïque, il accueille les mercredis et jeudis après-midi, une douzaine de « fous » de minéralogie et de travail de la pierre. Encadrés par Alain Argento et René-Paul Piétri, ces bénévoles travaillent à « mettre les pierres en valeur ». En leur donnant des formes, en les polissant, en les sculptant. Ils sont même aptes à les tailler pour en faire naître des bijoux. Et, lorsqu’on les interroge sur leur passe-temps ils deviennent intarissables, parlant tour à tour des machines qu’ils utilisent (scies, tourets, meules, perceuses) et de leur matière première, les pierres – de l’agate au basalte et du jaspe à la serpentine – qui proviennent du Var, mais aussi d’autres régions voire d’autres pays. Ces passionnés autodidactes pour la plupart n’hésitent pas à étudier les cartes géologiques à la recherche de filons, selon les cailloux qu’ils envisagent de travailler. Deux ombres à ce tableau cependant : en premier lieu, l’existence d’un Atelier lapidaire (pourtant le seul atelier associatif du Var !) est largement méconnue. Pour cause de manque de médiatisation et d’occasions de montrer l’or que ces passionnés ont dans les mains. Et puis, conséquence de cette ignorance, le vieillissement progressif des minéralogistes et le manque criant de vocations qui font craindre aux responsables une disparition programmée de l’atelier.