Var-Matin (Grand Toulon)

Mitchell, le guide suprême

Serait-ce mister Drew et « captain » Mitchell ? Entouré d’une majorité d’espoirs toulonnais, l’Australien dévoile un nouveau visage sur ses terres, celui d’un leader responsabl­e

- De notre envoyé spécial à Brisbane Aurélien Ruesterhol­z

Depuis son retour sur son lieu de naissance, Drew Mitchell semble métamorpho­sé. D’ordinaire fantasque et décalé, l’homme s’est responsabi­lisé. Même s’il n’aime pas forcément le surnom, il est le « captain ». « On a une équipe jeune, avec beaucoup d’espoirs. J’ai 33 ans et de l’expérience. Je peux aider les gars et le staff », estime l’ailier australien aux 71 sélections.

Les minots ont trouvé un grand frère

Au milieu de ses jeunes coéquipier­s, il assume un rôle de guide, montre l’exemple. Il mène ses ouailles, a toujours un mot pour eux. Et les fait se tenir à carreau. Dès le départ de Paris, Mitchell invite tout le monde à trinquer dans le bar de l’avion. Les hôtesses demandent un peu moins de bruit. Exemplaire, il calme tout son petit monde, qui ne semblait pas avoir entendu. «J’aime beaucoup m’amuser mais avec l’expérience, je sais être sérieux. Peut-être que ça choque, mais je sais faire la part des choses », lâche-t-il avec un large sourire. Plus tard, après plus de six heures de vol, il se retourne et envoie un« bienvenue à Dubaï ». Il prend ce rôle de leader à coeur. Arrivé en Australie, dès l’une des premières réunions, il tance sa troupe à respecter les horaires. « Si quelqu’un est en retard, on part sans lui. »

Mousse à raser et Fifa

Néanmoins, les blagues ne sont jamais très loin. L’un des membres du groupe toulonnais l’a appris à ses dépens. Au départ du trajet Dubaï-Brisbane, Drew propose du déodorant à celui-ci. Le voyage étant plutôt long, l’intéressé adhère à l’initiative, et s’en pulvérise sous les bras. Le natif de Brisbane explose de rire. Le déodorant en question se trouve être... de la mousse à raser. Il n’en perd pas à une, mister Drew. « J’ai eu plusieurs rôles durant les différente­s étapes de ma carrière. J’ai commencé à 21 ans donc j’ai l’expérience des responsabi­lités. Parfois, il n’y a pas besoin d’être appelé capitaine pour avoir un rôle de leader. » Aussi, l’homme ne joue pas de son statut. Ses parties de « Fifa » endiablées avec l’Argentin Axel Muller sont à l’image de son état d’esprit. « Golasooo », lui envoie le Sud-Américain. Mais l’Australien ne se départit pas de son sourire. Jamais. La séance de tirs au but, elle, n’ira pas à son terme. La table de massage se libère, c’est au tour du « captain ». Drew Mitchell prend du galon. Les jeunes du RCT se sont trouvé un grand frère de prestige.

 ?? (Photos Aurélien Ruesterhol­z) ?? Drew Mitchell assume son rôle de leader et délivre ses conseils. À droite, il a été porte-parole du RCT lors de la visite de l’école Churchie de Brisbane et s’est prêté au jeu des dédicaces comme tous ses partenaire­s.
(Photos Aurélien Ruesterhol­z) Drew Mitchell assume son rôle de leader et délivre ses conseils. À droite, il a été porte-parole du RCT lors de la visite de l’école Churchie de Brisbane et s’est prêté au jeu des dédicaces comme tous ses partenaire­s.
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