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Toulon-Provence-Méditerranée a bouclé le plan de financement pour la réalisation de cet ouvrage qui doit permettre d’accueillir les plus gros paquebots du monde en centre-ville
Le projet d’un nouveau quai de mètres à Toulon refait surface. Il permettrait d’accueillir les plus grands navires de croisières à deux pas du coeur de ville.
Quel est le projet ?
L’objectif est de créer, dans le port de Toulon, un nouveau quai de mètres de long et de mètres de large. L’ouvrage serait parallèle au quai existant, donc orienté sudouest/nord-est.
Pourquoi un quai supplémentaire ?
Il s’agit de donner à la rade la capacité d’accompagner l’essor du secteur des croisières, selon Robert Cavanna, vice-président de TPM en charge des ports. « Nos installations existantes sont très utilisées, à tel point que certains navires doivent parfois mouiller dans la rade. Nous sommes passées de à escales. Actuellement, navires sont en cours de construction. La moitié sera utilisée pour des croisières en Méditerranée. »
Le nombre d’escales n’est-il pas en baisse, cette année ?
En effet, au vu du contexte terroriste, certaines compagnies américaines ont relocalisé leurs navires sur d’autres zones (notre édition du février), réduisant, de fait, le nombre d’escales prévues dans la rade. « C’est conjoncturel », estime Robert Cavanna, qui reste confiant quant à l’essor du secteur sur le moyen terme.
Pourquoi un quai si grand ?
Actuellement, le plus grand quai de la rade se trouve à La Seyne. Le « môle d’armement », hérité des chantiers navals, mesure mètres de long. « Mais là-bas, le tirant d’eau() ne peut excéder mètres, ce qui ne permet pas l’accueil des très grosses unités », rappelle Rémy CassanBarnel, directeur général des services de l’autorité portuaire. Le futur quai toulonnais proposera mètres de tirant d’eau. Il sera ainsi en mesure d’accueillir tous les navires de croisière qui existent aujourd’hui.
Un quai en coeur de ville, un atout ?...
« A part peut-être La Spezia, ilyatrèspeude destinations qui proposent un quai aussi proche du centre-ville », indique encore Rémy CassanBarnel. Une situation à mètres du coeur de ville doit encourager les passagers à descendre du bateau pour visiter la ville et y dépenser de l’argent. Ce qui n’est pas forcément toujours le cas, puisqu’on estime que selon les escales, à % des croisiéristes, ne quittent pas le bateau durant une escale afin de profiter des animations à bord.
... ou un inconvénient ?
L’arrivée d’immeubles flottants, à deux pas de vraies tours, comme le Drakkar ou la Goélette, risque de faire « tousser » quelques riverains. Outre l’intrusion de navires de mètres de haut dans le paysage (l’équivalent de quinze étages), la question de la qualité de l’air alerte les riverains (lire en page suivante). L’autorité portuaire tente de rassurer en rappelant que de nouvelles normes vont entrer en vigueur en obligeant les compagnies à utiliser des carburants contenant moins de soufre.
Ce projet avait déjà été présenté en . Pourquoi ce retard ?
C’est sur le financement que les choses ont traîné. « Oublié » du Contrat de plan Etat-Région, ce projet a été rajouté au lendemain des dernières élections régionales. Ainsi la Région financera à hauteur de millions d’euros, le Département millions et TPM millions (dont millions prélevés sur le budget des ports).
Quelles étapes désormais ?
L’autorité portuaire a décidé de confier à un groupement unique la conception et la réalisation du quai. Un groupement de six entreprises a été retenu Il s’agit désormais de finaliser les études et d’obtenir une autorisation de travaux des services de l’Etat. Une enquête publique sera menée. TPM espère boucler celle-ci à l’été . Suivraient alors à mois de travaux pour une mise en service du quai fin .