Ils protestent contre la corruption des élus

« La solution contre la corruption de nos élus ? Couper des têtes ! », lance en riant le sculpteur cuersois Bruno Lougier. Avant d’ajouter : «Plus sérieusement, il faudrait alourdir les peines pour les corrompus et donner plus de pouvoir au peuple. » Hier,à  heures, sur la place de la Liberté, il flotte comme un parfum de . Une cinquantaine de Toulonnais se sont regroupés pour protester contre la corruption de nos élites politiques. Lancée sur Facebook par le parisien Vincent Galtier, la manifestation, qui se veut apolitique et citoyenne, s’est tenue de façon simultanée dans dix-sept villes du pays. À Paris, sur la place de la République, ils étaient environ un millier à protester. Ce qui a mis le feu aux poudres : le vote par le Parlement, jeudi, d’un amendement plafonnant à douze ans, à partir du jour où l’infraction a été commise, la prescription pour les délits « occultes » ou « dissimulés ». En clair, les abus de biens sociaux et autres faits de corruption... En plein « Penelope Gate », autant dire que la pilule a du mal à passer. « C’est honteux ! Si un élu a fait un détournement de fonds avant , alors on ne peut plus rien faire ! », lance Gilles Zobiri, du « Parti de Rien », à côté de son affiche barrée du slogan « Désobéissance civique ». Si quelques encartés politiques étaient présents, comme des mélenchonistes de La France insoumise, la grande majorité étaient de simples citoyens en colère. Reste à voir comment structurer ce mouvement sur la durée.