Var-Matin (Grand Toulon)

Bernard Campan au théâtre: « Faire équipe avec Thierry Lhermitte me rend heureux»

- PROPOS RECUEILLIS PAR FRANCK LECLERC

ÀSainte-Maxime ce vendredi, à Antibes du 3 au 4 mars et à Marseille le 8 avril, la pièce qui fait étape dans la région est une promesse de bon moment de rigolade. Le Syndrome de l’Écossais met en scène Thierry Lhermitte et Bernard Campan, entourés de Christiane Millet et Florence Darel. Campan, le tiers des Inconnus, évoque ici son plaisir de porter à la scène ce vaudeville sans adultère mais bourré de rebondisse­ments.

Qu’est-ce qui vous a séduit ici ? Je suis allé vers cette pièce parce qu’elle est très drôle et parce que le personnage me plaisait beaucoup. Mais l’idée de jouer avec Thierry est entrée dans ma décision de manière forte. Et je ne m’étais pas trompé. Le travail de préparatio­n s’est déjà super bien passé. Après deux cents et quelques représenta­tions, tout va bien. Son esprit rejoint le mien. On s’entraide, il a toujours de très bons gags qu’il n’hésite pas à partager.

Vous avez en commun l’esprit de groupe ? C’est ça. On n’a pas envie de tirer la couverture à soi parce qu’on est vraiment le produit d’une troupe. L’idée, c’est vraiment :

« qu’est-ce qu’on peut apporter au projet tous ensemble ? » On est content lorsqu’on file à l’autre un bon mot. Je ne suis pas très foot, mais c’est un peu la même chose : il y a celui qui marque le but, mais il y a aussi celui qui a la passe. Nous, on aime bien faire la passe. Ce partage, cette idée de former une équipe, ça me rend très heureux.

En résumé, la pièce évolue ? Elle évolue tout le temps. Mais peut aussi « involuer » ! Car il faut faire attention à ne pas trop déformer le texte. On doit parfois revenir aux idées de base. En tout cas, Isabelle Le Nouvel a beaucoup réécrit, le metteur en scène Jean-Louis Benoît a, lui aussi, suggéré des tas de choses, et Florence et Christiane ont également apporté leurs idées. Il y a donc eu de gros changement­s. Des éléments qui viennent sur le moment et peuvent rester, ou non. Alors oui, la pièce est toujours en mouvement.

Vous avez aussi l’expérience du succès collectif ? Bien sûr. Dès l’âge de vingt et un ans, j’ai toujours voulu travailler en équipe. Bouvard, le caféthéâtr­e… Au début, c’était par manque de confiance. L’écriture a été pour moi une façon de servir les autres et de me mettre en retrait. Quand les propositio­ns de travail en solo sont arrivées, c’était un rêve, mais je doutais énormément. Et finalement, quand j’ai pu être regardé comme un artiste à part entière, j’y ai pris goût. C’est un grand plaisir.

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(DR)

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