Dispute familiale : le frère écope d’un an de prison ferme
Frédéric R. était sorti de prison début janvier. Et, hier, il a de nouveau été condamné à six mois d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt. À l’origine, une simple dispute entre frère et soeur a tourné au vinaigre, tous deux étant sous l’emprise de l’alcool. Les faits, qui ont entraîné une ITT d’une journée, se sont déroulés lundi dernier au domicile de la victime, à La Garde. Au tribunal, le quadra toulonnais, penaud, a demandé pardon sous les yeux de son père. Et a promis, encore, de ne plus replonger.
La salle l’Hélice, au 68 avenue Victor-Agostini, va bientôt « vibrionner » de mille projets. Enfin de mille façons de parler. Ils seront très exactement douze. Douze projets de diverses associations, s’inscrivant dans le cadre des Semaines nationales d’éducation contre le racisme et les discriminations, pilotées par la fédération varoise de la Ligue de l’enseignement. Certes, le 21 mars a été proclamé Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1966. Mais ce n’est que depuis 1994 que la Ligue de l’enseignement, dans le Var, consacre le mois de mars à l’éducation contre le racisme. « Le but, c’est de faire des citoyens éclairés!», lance Sandrine Firpo, la secrétaire générale de la Ligue. Pour sa 23e édition, qui se tient du 2 au 24 mars, la Ligue a mis les petits plats dans les grands et ouvert ses portes à plusieurs associations. Voyez plutôt.
Ciné-cinéma
C’est la nouveauté de cette année. Trois films sont programmés. Les deux premiers, Pourquoi nous détestent-ils? d’Alexandre Amiel et Tour de France, de Rachid Djaidani, présentés par l’association Ciné 83, seront projetés le 2 mars à 18 h et 20 h 30 (1). Le troisième, J’ai marché jusqu’à vous, de Rachid Oujdi, sera présenté le 7 mars, à 18 h, par le Réseau éducation sans frontières 83 et le Collectif migrants 83. S’ensuivra un débat en présence du réalisateur et du photographe Ben Art Core.
Petites oeuvres théâtrales
C’est la deuxième nouveauté de cette 23e édition. Une vingtaine de stagiaires prenant des cours de français au sein de l’Institut de formation de la Ligue de l’enseignement, à Saint-Jean-du-Var proposeront des saynètes et spectacles de zumba et de hip-hop. Prévues le 24 mars, à partir de 14 h 30, ces petites oeuvres théâtrales regrouperont des réfugiés venant d’Afghanistan ou encore du Soudan, ainsi que des élèves français en situation d’échec scolaire. Inspirées par le film Africa Paradis, de Sylvestre Amoussou, elles relateront l’expérience de leur contact avec la France et seront suivies d’un jeu interactif avec le public : « Question pour un stéréotype.» À noter également, le 24 mars, à 20 h 30, un spectacle d’improvisation théâtrale mené par la compagnie La Radit de la Seynesur-Mer.
Musique maestro
Que serait une manifestation éducative sans musique ? Pas grandchose, vous en conviendrez. Cette année, c’est donc le groupe de rock toulonnais Les Sans Voix, proche du Secours catholique et créé par Pierre Favre-Piero Sapu, l’ancien chanteur des Garçons Bouchers qui fera trembler les murs de la salle de l’Hélice, le 10 mars, à 18 h, pour être le porte-parole des « oubliés de notre société ». Sans omettre le chanteur Kahu qui fera résonner les rythmes pop-rock de son dernier album, Domino, le 3 mars à 20 h 30.
Des photos à gogo
Côté photos, deux expositions sont à noter dans vos tablettes. La première, c’est celle du photographe Ben Art Core (1), Il y a aussi des enfants parmi les migrants. Organisée par le Collectif Migrants 83, du 6 au 11 mars, cette exposition immortalise à travers ces photos les visages des migrants qui, entre Calais et Vintimille, tentent d’accéder au rêve européen. Du 20 au 1er avril, les élèves du collège Django-Reihnardt afficheront une série de clichés illustrant le poème Un Homme de couleur ,de Léopold Sédar Senghor et le côté cosmopolite de l’humanité.
Bonus
Quelques extras sont également prévus. Tout d’abord, le collage, avec le Collectif migrants 83, de photos de migrants de Ben Art Core prévu le 6 mars, à 15 heures, en présence du photographe, sur les panneaux d’expression publique situés à côté de la gare routière. Les 17 et 18 mars, de 14 à 17 heures, forum, théâtre, chants et danses autour de la santé mentale seront proposés par l’association toulonnaise le Groupe d’entraide mutuelle. Enfin, de nombreuses animations pour les enfants, telles que La charte de la laïcité expliquée aux enfants, seront également proposées. 1. Tarif : 6 euros par film, 10 euros les deux. Le reste des manifestations est gratuit 2. Le 8 février dernier, le parquet de Nice a réclamé 800 euros d’amende au photographe pour « outrage et provocation à la rébellion », alors qu’il réalisait un reportage sur les migrants à Menton, le 5 août 2016. Le jugement doit être rendu le 3 mars par le tribunal correctionnel de Nice.