L’heure du bilan varois
Depuis la rentrée 2014, la nouvelle organisation du temps scolaire diffère d’une commune à l’autre. Une injustice pour les petits Varois qui n’ont pas tous accès aux activités périscolaires
Depuis la rentrée , chaque enfant est censé avoir accès à des activités périscolaires, gratuites ou pas. Mais chaque commune a sa propre politique en la matière. Du coup, les minots ne sont pas égaux devant la réforme.
Trois ans après la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, destinée à permettre aux enfants de mieux apprendre à l’école grâce à des journées allégées, ceux-ci ne sont pas tous logés à la même enseigne. En ajoutant une matinée (le mercredi) parce que c’est le moment où les élèves sont sensés les plus attentifs, et en raccourcissant la journée de classe, ce texte confie aux communes le soin de proposer et d’organiser de nouvelles activités périscolaires (NAP). Or, d’une collectivité à l’autre, les options varient. Le résultat débouche sur une multitude de formules sur le territoire, avec des organisations différentes (NAP proposées sur une, deux ou plusieurs aprèsmidi par semaine).
Jusqu’à par élève
Les intervenants des NAP sont multiples : quelques enseignants, mais surtout des représentants d’associations, animateurs, personnels territoriaux sur la base du volontariat ou de façon imposée par la mairie ! Financièrement, les familles ne sont pas non plus logées à la même enseigne. Si la gratuité est de mise dans plus de la moitié des communes, accéder aux activités périscolaires peut coûter cher dans d’autres, que le forfait soit horaire ou annuel. Quant à l’éventail des activités, il est de plus ou moins bonne qualité d’une ville à l’autre.
La fatigue des écoliers
À l’heure d’un premier bilan, les points de vue divergent. Du côté de l’Éducation nationale, on positive et l’on met en avant les chiffres : 129 communes du Var, soit 90% de l’effectif en école publique, ont signé un projet éducatif de territoire (PEDT) et perçoivent ainsi l’aide d’État (50 € par an et par enfant). Chez les enseignants, les avis sont mitigés, tout comme chez les parents d’élèves. Certains mettent en avant la fatigue des enfants, d’autres le poids des organisations ou la déstabilisation des tout-petits pris en charge par divers adultes aux missions différentes. Le coût des NAP est également pointé du doigt par les élus, de plus en plus nombreux à en répercuter une partie sur les familles. La réforme semble ainsi augmenter les inégalités. Favorise-t-elle l’apprentissage, puisque c’est son but affiché ? La réponse reste pour l’instant inconnue puisqu’aucune étude ne permet de le mesurer, mais les ressentis sont assez négatifs dans l’ensemble…