Var-Matin (Grand Toulon)

Paris-Nice passe aujourd’hui par le Var

François Lemarchand, le directeur de la course, a dessiné trois dernières étapes qui s’annoncent spectacula­ires dans la région. Ça commence aujourd’hui à Fayence

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROMAIN LARONCHE

L’arrivée à Fayence, une affaire de spécialist­e ? Je vois bien un puncheur s’imposer, car les favoris vont penser à l’étape du lendemain à la Couillole. Cette étape, ce sera le début d’un week-end difficile. Et avant Fayence, il y a un parcours très dur, avec notamment le col de Bourigaill­e, des routes usantes. C’est sans doute l’étape la plus piégeuse de ce Paris-Nice. Les coureurs ont déjà six jours de course et sont fatigués. Certains vont perdre Paris-Nice dans l’ascension de Fayence.

Comment avez-vous trouvé cette arrivée au col de la Couillole ? On cherchait une arrivée au sommet. Dans la Métropole niçoise, il y a de belles ascensions. Et là, on prend moins de risques qu’en faisant une arrivée au sommet dans le massif central (l’étape au mont Brouilly avait été annulée l’an passé à cause des conditions météo). Il y a  équipes au départ, qui ont, toutes, un leader qui cherche ce genre d’étape. Comme nous voulons attirer les leaders du Tour de France, on doit proposer de belles choses, amener de la nouveauté. Il y aura  cols (Vence, St-Martin et Couillole),   mètres de dénivelé, jamais une étape de ParisNice n’était arrivée aussi haut ( m). Le risque météorolog­ique a été pris en compte (le soleil est prévu pour samedi). Existe-t-il un plan B ? Bien sûr qu’un plan B existe. C’est le lot habituel de Paris-Nice, une course du mois de mars. Même avec de la neige, la montée pourrait se faire à la Couillole car c’est une arrivée au sommet. Ce serait la descente du col Saint-Martin qui serait plus dangereuse, donc on serait obligé d’éviter ce col. Et on pourrait aussi redescendr­e l’arrivée à Roubion.

« Le Promenade des Anglais, c’est le symbole de la course »

La dernière étape (, km) autour de Nice peut-elle être encore décisive ? Oui, on l’a vu l’an passé, avec le panache de Contador, à qui il n’a manqué que  secondes pour prendre le maillot jaune. Les difficulté­s sont courtes mais pentues, donc il peut se passer encore beaucoup de choses. L’attaque de Contador sur cette étape devra donner des idées à d’autres coureurs.

Paris-Nice n’arrivera pas sur la Promenade des Anglais dimanche. Il devrait y avoir beaucoup d’émotion ? L’arrivée finale de Paris-Nice se fait toujours ou presque sur la Promenade des Anglais. Et quand on arrive au col d’Eze le dimanche, l’arrivée de l’étape se fait làbas le samedi. On a même l’habitude d’y passer le week-end avec les départs d’étapes. La Promenade, c’est vraiment le symbole de la course. Donc il y aura beaucoup d’émotions pour les Niçois, les collectivi­tés et l’organisati­on. Surtout pour le podium protocolai­re final qui se fera sur le quai des Etats-Unis (lieu de l’arrivée de l’étape).

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(Photo Philippe Dobrowolsk­a) François Lemarchand s’attend à trois derniers jours rythmés dans la région.

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