«Une énorme coopération dans un souci de cohérence éducative»
Nathalie Carpentier, inspectrice de l’Éducation nationale en charge des rythmes scolaires
Comment la réforme s’estelle mise en place dans le département ?
En , nous sommes partis avec des communes et des enseignants volontaires. En -, la réforme s’est généralisée. Il y a une énorme coopération entre l’Éducation nationale et le personnel territorial dans un souci de cohérence éducative. C’est ce qui s’est construit au fur et à mesure.
Les situations sont très diverses d’une commune à l’autre…
On a affaire à des maires républicains de bonne volonté avec des modes d’organisation différents. Un gros travail a été fait sur le contenu. Il y a une réelle mise en cohérence à faire entre les besoins des élèves et les contenus. L’enjeu est de développer des actions éducatives de qualité pour les enfants en respectant leur rythme afin qu’ils apprennent mieux à l’école.
Les parents et enseignants évoquent toujours une fatigue des enfants en fin de semaine.
On a en charge des emplois du temps. Ce n’est que la coquille. À l’intérieur, il faut que les enseignants fassent évoluer les séquences d’apprentissage. Et que les parents changent la pratique familiale, comme regarder la télévision le mardi soir parce qu’avant il n’y avait pas classe le mercredi. Ce n’est plus le cas mais cela n’a pas changé du jour au lendemain, ni dans toutes les familles… Pour les tout petits, on a développé la sieste sur le temps méridien. C’est un plus.
Où en est-on à ce jour ?
Nous sommes en train de travailler sur l’évaluation des PEDT (projets éducatifs de territoire), l’amélioration de la qualité et de la quantité des activités. On forme les animateurs, coordonnateurs. Et bien sûr le taux horaire que nous sommes en train de faire évoluer. On travaille la cohérence éducative école/activités périscolaires en formation continue avec les enseignants.
Certaines communes ont opté pour une demijournée d’activités. N’est-ce pas un contournement de la réforme ?
C’est autorisé par les textes. Des PEDT permettent des activités ne pouvant pas l’être sur des temps courts. C’est toujours l’intérêt de l’enfant qui est visé.
La non-gratuité ne crée-t-elle pas une inégalité entre les enfants ?
Les commissions de validation, quand elles examinent les dossiers, en discutent. Il appartient aux maires et aux conseils municipaux d’en décider.
Quels sont, selon vous, les points positifs et ce qui doit être amélioré ?
Ce qui est important, c’est cette communauté d’acteurs qui travaillent ensemble. C’est une réussite. On doit continuer la formation des personnels territoriaux.