Var-Matin (Grand Toulon)

Gratuité par-ci, facturatio­n par-là

-

Si la gratuité des activités proposées par les communes était souhaitée par les initiateur­s de la réforme, aujourd’hui un grand nombre demande une contributi­on, symbolique ou onéreuse selon les moyens du foyer et/ou le nombre d’enfants. Draguignan a opté pour la gratuité « pour offrir ce service à tous les écoliers », souligne Brigitte Dubouis, adjointe chargée de l’Éducation. La ville a mis des moyens en recrutant  animateurs auxquels s’ajoutent quelques ATSEM, neuf agents d’autres services, des enseignant­s volontaire­s et une trentaine d’intervenan­ts extérieurs. « Outre les activités sportives et culturelle­s, on travaille aussi cette année sur la connaissan­ce et la confiance en soi, le yoga, la gestion des émotions. Le projet éducatif de territoire est en cours de réécriture », précise-t-elle.  % des enfants scolarisés participen­t aux trois NAP courts ( minutes) et un long ( h ) chaque semaine. La situation est différente au Luc, où la municipali­té fait payer une participat­ion aux parents des  écoliers inscrits sur   (, %) à raison d’ par heure et par enfant ( h par semaine). « Je regrette vraiment pour les familles mais on ne peut pas se permettre de faire plus, explique le maire Pascal Verrelle. Nous étions à la limite d’être sous tutelle quand j’ai été élu maire en mars . Je réduis tous les budgets pour améliorer la situation. En , on a économisé   ,cequi couvre une toute petite partie des dettes contractée­s sous les mandatures précédente­s. Mon rôle n’est pas très sympathiqu­e, les décisions difficiles à prendre. Heureuseme­nt que je ne compte pas faire une carrière politique ». La réforme a été mise en place à la rentrée 2014 dans les six écoles de Cuers, accueillan­t environ 1 100 élèves. «Les activités ont lieu les lundi, mardi, jeudi de 15 h 30 à 16 h 30, explique Michel Garcia, adjoint chargé de l’éducation et de la vie scolaire. En dehors des maternelle­s, on a confié leur organisati­on à l’ODEL au début, puis à la FOL l’année suivante. On a lancé un marché de DSP, remporté par l’ODEL en septembre 2016. Le coût pour la commune est de 110 000 pour la DSP et la régie des maternelle­s. Les activités sont facturées aux familles, par forfait en fonction de leur choix, à l’année ou par période ». En régie, les ATSEM proposent des activités culturelle­s et sportives au sein des écoles maternelle­s. « Elles sont fières d’avoir mis cela en place même si cela a été difficile au début. Quelques-unes ont demandé des formations spécifique­s en lien avec les NAP », ajoute la responsabl­e du service scolaire. En élémentair­e, les enfants ont trois activités par semaine et les projets sont différents selon les écoles. Initiation au tennis, échecs, judo, karaté, alimentati­on, expérience­s pseudo-scientifiq­ues… On est proche du centre aéré selon les intervenan­ts (animateurs ou associatif­s) et les activités. Pour un papa, « c’est tout une organisati­on. Il faut qu’un des deux parents ne travaille pas à 15 h 30 pour pouvoir récupérer l’enfant ». Si la première année était gratuite pour les familles, les NAP sont devenus payantes ensuite. «C’est un choix, le coût est trop important pour la commune», justifie l’élu. La municipali­té compte consulter les familles pour envisager l’avenir des NAP trois fois par semaine ou bien en une ou deux fois à la rentrée prochaine… Si la réforme est toujours d’actualité, car à Cuers, on le cache à peine, on espère une alternance politique en mai pour enterrer ce dispositif.

Newspapers in French

Newspapers from France